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FILMS DE GARS

Chroniqueur Alexandre Goulet
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Les films de gars – ou comment se réconforter avec une bonne vieille vague de testostérone, de rafales d’armes à feu et de scénarios plus ou moins développés. Une douce couverture sonore de sons d’explosion et de répliques bien corsées. Entendons-nous d’abord sur la définition de ce qu’est un « film de gars », car tout film de gars est par la bande un film d’action, mais pas tous les films d’action sont des films de gars. Sortons les grandes lignes de ce qui vient cercler un bon film de gars. En premiers lieux, un ratio élevé en scènes d’action qui n’ont ni queue ni tête. Ce ratio doit représenter au minimum la moitié des scènes du film. Deuxièmement, des répliques cinglantes; les dialogues doivent soutenir le haut niveau d’action, pour cela rien de mieux que des échanges aussi musclés que les acteurs. Les punchlines, c’est capital. Rappelez-vous du « T’as pas une gueule de porte-bonheur » de Sharwzi dans Predator ou encore de la moins connue, mais tout aussi délicieuse « Je mets mes pieds où je veux et c’est souvent dans ta gueule » de Chuck Norris dans Braddock: Missing in Action III. Beaudelaire n’a qu’à bien se tenir! Chose à proscrire, toutes formes de scènes qui viennent vous chercher une petite larme dramatique. Comme disait Judge Dredd : « Les émotions, la loi devrait les interdire! » Le scénario doit être relativement linéaire. Les surprises scénaristiques peuvent être intéressantes, mais un des points importants à ne pas perdre de vue est que les films de gars doivent SURTOUT nous permettre de mettre notre cerveau en mode repos. La matière grise doit seulement répondre aux stimuli de base connus par la science : le danger, le sexe et les roues latérales en tirant du Uzi.

Petit tour d’horizon de points tournants de l’histoire du film de « piew piew piew »

Pour ce type de cinéma, l’arrivée des cassettes vidéo a été une vraie révolution. Bien que beaucoup de films de ce type étaient présentés au cinéma pendant les années 60 et au début des années 70, comme le classique des films d’exploitation Faster, Pussycat! Kill, Kill!, ils étaient relégués à une très petite distribution et souvent à tomber dans l’oubli par la suite. L’arrivée de la cassette Beta et par la suite de la VHS vient donner un nouveau marché à ce type de cinéma. Et la demande y est! Ensuite, ce ne fut qu’une question de temps avant que les gros bras soient omniprésents au grand écran. Clint Eastwood et Charles Bronson ont été dans les premiers grands acteurs influents du genre. 

L’arrivée de plusieurs films de kung-fu à la même époque ainsi que l’intérêt grandissant dans la population pour les arts martiaux ont mis au jour une nouvelle star – Chuck Norris. Mélangeant arts martiaux, armes à feu de gros gabarits et scènes d’action complètement incroyables, il devient vite un classique. The Way of Dragon (1972) a officialisé ce style hybride de cinéma entre films de kung-fu et films d’action. Point important, la costar de ce film est nulle autre que Bruce Lee.

Les années 80 ont été l’âge d’or des films de gars. Le style changea aussi brusquement pour faire place à ce que l’on connaît comme étant des « films de gars » de nos jours. Des acteurs venant du milieu du culturisme deviennent alors les nouvelles coqueluches. Les Arnold et Sylvester de ce monde vivent alors leurs heures les plus glorieuses. Cette décennie a vu venir au monde les Rambo, Predator, Terminator et autres ô combien classiques films de gros bras et de bonnes grosses bastons. C’était littéralement l’apogée de cette ère cinématographique – de grandes années de cinéma.

Les années 90 ont vu cette vague continuer avec l’arrivée de nouveaux joueurs comme Bruce Willis dans la série culte de films Die Hard et Keanu Reeves avec, entre autres choses, Speed et The Matrix (pourvoyeur officiel des ralentis abusifs sur les scènes d’action). Mel Gibson, tant qu’à lui, se la joue bon cop bad cop avec son personnage de Martin Riggs dans Leathal Weapon tandis qu’Antonio Banderas apparaît dans le western moderne Desperados. La liste pourrait continuer ainsi longtemps!

Les années 2000 ne sont pas en reste pour autant! Le lutteur Dwayne Johnson aka The Rock fait sont entrée fracassante dans la série Fast and Furious et le film 300 nous en met plein la vue avec ses visuels qui sont maintenant un classique du cinéma d’action. Tant qu’à lui, Liam Neilson dans la série Taken remet de l’avant le style « vengeur sans pitié ». Tout ça n’est qu’une infime partie de ce qui est sorti dans les dernières années!

Chers lecteurs amateurs d’explosions et de scènes d’action qui ne font aucun sens (à notre grand plaisir), continuez votre lecture dans les prochaines pages pour découvrir certaines petites pépites et pour vous rappeler d’autres grands classiques du cinéma de gros bras. 

Suggestions

Bloodsport

Action/arts martiaux 1988

Jean-Claude Van Damme joue et réalise ce film classique d’arts martiaux. Un tournoi clandestin, les coups qui pleuvent, un JCVD au sommet de sa forme (et de sa consommation de cocaïne); c’est INCROYABLE!

Under Siege

Action/arts martiaux 1992

Ce cuisinier d’un navire de guerre est prêt à vous cuisiner à grands coups de couteaux affutés et de savate bien placés. Steven Seagal était définitivement à son apogée! Mention spéciale à la scène du gâteau, qui a fait vivre de grosses émotions à toute une génération.

Double Impact

Action/arts martiaux 1991

Ok, le pitch de vente est très simple : DEUX FOIS JEAN-CLAUDE VAN DAMME. Donc, deux fois plus de coups de pieds, deux fois plus de coups de poing, deux fois plus de jeux d’acteur pas trop bons et deux fois plus de plaisir. VENDU!

The Way of the Dragon 

Action/arts martiaux 1972

CHUCK NORRIS contre BRUCE LEE. Avons-nous besoin d’aller plus loin dans les explications? Peu importe le scénario, vous savez d’avance qu’il s’agira d’un pur petit bijoux.

Death Wish 

Action/arts martiaux 1974

Un sous-estimé de la catégorie fier-à-bras : Charles Bronson. Un excellent film pour commencer à vous familiariser avec son style de justicier vengeur parfait pour une soirée petite bière et popcorn.

Aliens: The Director’s Cut

Science-fiction/Action 1986

Ripley est de retour et elle est là pour régler des comptes avec son équipe de marines boostés à la testostérone. Les xénomorphes n’ont qu’à bien se tenir!

Running Man

Science-fiction/Action 1987

Un film classique d’Arnold, mais souvent oublié. Téléréalité ultra-violente avec des gladiateurs infernaux dans un contexte de monde apocalyptique; ça brasse!

Over the Top

Action 1987

Un des premiers films de Stallone. Même si ce dernier a renié le film, nous vous le conseillons quand même. C’est une écoute qui mérite d’être faite pour vos connaissances ciné. Et nous le vous le confirmons, c’est très divertissant. 

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