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WILL FERRELL

Journaliste SAM WRIGHT
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Faire rire et divertir

Acteur des plus marquants de notre génération, on peut dire sans se tromper que tout ce que touche Will Ferrell est un gage de succès. De grandioses performances au petit et au grand écran, on l’aime pour son authenticité et son grand sens de l’humour. À l’aube de la sortie de son nouveau film, Holmes and Watson, Ferrell fait un retour sur ses débuts dans l’industrie du show-business et sur ses premiers pas dans l’univers de la comédie.

Alors… Sherlock. Es-tu un admirateur de l’original? Honnêtement, il y en a tellement eu que je ne sais même plus lequel est l’original… Tout le monde y a touché un jour ou l’autre, c’était notre tour.

Donc tu n’as jamais lu les livres? Je rigole, bien sûr que je les ai déjà lus. En fait, c’était même vraiment gros pour moi quand j’étais enfant. Mettre mon chapeau de gars sérieux pour une semaine; c’était justement pour cette raison que ce projet était intéressant pour moi. Dans la plupart de mes rôles, je prends le contrôle d’un nouveau personnage en lui intégrant toute ma personnalité et ma folie, mais, dans ce cas, c’était fait sur mesure pour moi et c’est vraiment un grand privilège d’être capable de présenter une version encore plus excentrique de Sherlock Holmes que l’original. John C. Reilly [Dr Watson] et moi avons eu tellement de plaisir à faire ce film et beaucoup de cet humour vient de cette relation qu’ils ont tous les deux. Et je crois que ça crève l’écran.

Quelle préparation as-tu eu à faire? J’imagine qu’il y avait un peu la partie historique de l’œuvre, mais le gros de la préparation avait déjà été aménagé pour nous par Jeremy Brett [l’original Sherlock]. Les accents étaient probablement la partie la plus difficile, et juste ça, les accents, devient une comédie!

Ressens-tu de la pression pour faire justice à Holmes? Oui, j’en ai, bien sûr. Mais John et moi avons travaillé ensemble à de nombreuses reprises et on en vient à un point maintenant où on imagine que la moitié de la comédie, c’est justement de ne pas faire les choses correctement… parce que peu importe comment on travaille fort pour y arriver, il y a tout le temps quelque chose qui semble raté.

Un film construit sur les relations d’amitié est tout de même assez pertinent si on considère que le duo est composé de deux personnages complètement différents… Oh oui, définitivement. Et on mettra justement énormément d’emphase là-dessus… à plusieurs reprises!

As-tu déjà reçu des mauvaises réactions en lien avec cette idée? Benedict Cumberbatch n’a pas eu l’air tellement impressionné… mais peut-être qu’il devrait le voir avant de se faire une idée. En fait, peut-être que c’est mieux qu’il ne le voit pas!

Est-ce destiné à une jeune audience? Je crois que ce peut l’être, oui.

Tu es père de trois garçons. […] Tes enfants sont-ils des grands fans de ton travail? Ils s’en foutent un peu, pour être honnête. Ce sont des spectateurs difficiles. Ils ne sont pas intéressés. Normalement, quand ils voient mes films, je reçois un genre de : « Ouais, c’était OK. » Et je continue de pousser : « Alors, qu’avez-vous pensé de cette scène? Trouvez-vous ça amusant? » Et encore, ils me répondent : « Ouais, t’étais correct. » Ce que je traduis pour : « Arrête de nous poser des questions, papa, où on va devoir être honnête avec toi. » Lumières de ma vie, ils sont.

Es-tu le genre de père « easy-going » ou plutôt un papa-discipline? Oh, je suis un tyran assez sévère. Je suis un militaire à la maison. Pas de télé après 17 h. Et pas de nourriture. Et pas de lit. En fait… je suis une balance, et je penche plus sur le côté relaxe.

Et tes garçons ont-ils exprimé le désir de suivre les traces de leur père? Ils sont encore tellement jeunes, donc je ne pense pas pour l’instant. Mais je serai encourageant, peu importe le chemin qu’ils veulent prendre. Qui sait ce qui arrivera? Ce sera intéressant de voir ce qui se passera. J’ai bien hâte de voir quels chemins ils choisiront.

D’où crois-tu que ton sens de la comédie vient? D’une certaine façon, j’ai développé un amour général de la comédie grâce à mes parents. Et après, le premier, j’ai adoré la distribution originale de SNL, bien sûr. J’ai toujours pensé que c’était incroyable que cinq ou six experts de la comédie soient ensemble sur un même plateau.

D’autres comédiens ou acteurs qui t’ont influencé? Mon père m’a fait découvrir Peter Sellers quand j’étais enfant. J’aimais le fait qu’il soit une combinaison unique d’être extrêmement subtil et discret, tout en étant tellement au-dessus de la mêlée sous les projecteurs, et ça, c’est très difficile à accomplir. J’admire beaucoup ça. Un autre acteur qui m’a influencé est Steve Martin. Quand il venait sur scène, il jouait de la comédie absurde qui ne suivait jamais un chemin linéaire. Si tu notais ce qu’il était en train de faire, ça ne faisait aucun sens. Je pense que ça a beaucoup inspiré ma génération.

Est-ce que de toujours maintenir un côté sérieux pendant que tu fais quelque chose de clairement pince-sans-rire a toujours été ta façon de jouer la comédie? Mon idée de base a toujours été d’essayer d’être vrai, peu importe ce que tu es en train de faire, et ce, même si la situation actuelle est complètement gâchée ou stupide. J’essaie toujours de maintenir cette idée en tentant de ne jamais essayer trop fort d’être drôle. J’ai toujours su qu’il y avait énormément de gens amusants dans l’industrie et j’ai découvert rapidement que la chose que personne ne ferait mieux que moi, c’est d’être entièrement dédié à un personnage, à une scène ou à une prémisse, peu importe le degré de ridicule que ça implique. Quand j’ai joint les rangs de SNL, ç’a toujours été ma carte de visite sur le show. Les scripteurs savaient que, s’ils me mettaient dans un sketch, j’allais inévitablement me donner à 110 %.

(Lire l’article complet dans l’édition #160 décembre/janvier 2019 –  www.boutiquesummum.com)

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