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UN NOUVEL ALBUM POUR ANNIE DUFRESNE

Chroniqueur Nathacha Gilbert
Interviewée Annie Dufresne
Crédit photo Martin Tremblay
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La sortie est prévue pour le 2 novembre prochain

APRÈS AVOIR VISITÉ QUELQUES STATIONS DE RADIO CET ÉTÉ POUR ANNONCER LA SORTIE DE SON NOUVEAU SINGLE TEXTE-MOÉ, VOILÀ QU’ANNIE DUFRESNE LANCERA OFFICIELLEMENT SON NOUVEL ALBUM LE 2 NOVEMBRE PROCHAIN. ON PREND DES NOUVELLES DE LA CHANTEUSE, COMÉDIENNE ET PRODUCTRICE, QUI A ÉGALEMENT DEUX « COVERS » À SON ACTIF CHEZ SUMMUM!  

Annie, c’est un plaisir d’avoir l’occasion de discuter avec toi aujourd’hui. Dis-moi, comment vas-tu? Je vais bien merci! Je t’avoue, en fait, que je me sens fébrile comme avant d’embarquer dans une montagne russe!

Tu es dans les gros projets présentement. Tu t’apprêtes à lancer ton quoi, quatrième album? Dis-m’en plus! C’est exact. En comptant les trois autres d’Électro Lise, mon groupe électro rap, ça en fait sept au total sur iTunes. C’est un nouvel album de rock aux influences tantôt folk, tantôt reggae, punk et country, tout en conservant le fil conducteur du son bien à nous. Ça représente 10 chansons enregistrées par David Fournier aux studios Mandragore, dans la petite Italie, avec mon groupe de filles, et sonorisé par Ryan Murray, qui a travaillé aussi sur les albums d’Ariane Moffatt et de Jean Leloup. À ma demande, on a procédé à l’ancienne, soit tout le band ensemble. Pour avoir l’énergie et l’essence de la liberté du rock, j’ai interdit le « clic » dans les oreilles de mes musiciennes. Je trouve souvent que ça rend la musique stérile; ça tue la « vibe » comme on dit. On n’avait pas à jouer dans les structures musicales des chansons, alors on pouvait le faire. On a répété avant et on a enregistré tout le band en même temps, en synergie.

Tu as fait une petite tournée au Québec cet été justement pour parler des pièces que tu avais reprises, de Blondie et des Twisted Sisters notamment. La réception semble avoir été super bonne pour Call Me, que tu as modernisée en Texte-moéOui! C’est le premier extrait de l’album distribué par Select. Je suis emballée de voir que ça tourne en France et que j’en vends en plus! Cette version a été inspirée de celle d’Alex Jones, du groupe underground WD-40, Page-moé. Aujourd’hui, je trouvais ça drôle d’en faire une bien de son temps avec l’usage parfois abusif de nos iPhones, soulevant aussi l’importance de la prudence au volant avec des paroles comme : « Texte-moé n’importe où n’importe quand, mais pas quand t’es au volant. » J’ai appelé mon ami Alex et lui ai demandé si c’était cool avec lui que je reprenne le hit à ma façon et il m’a dit : « Vas-y fort! » C’est aux auteurs originaux qu’il faut demander la permission! Je savais que je pouvais le faire sans lui, mais c’était important pour moi d’avoir sa bénédiction pour en avoir fait un hit dans le temps au Québec. Une agence spécialisée a exécuté la demande aux auteurs de la chanson de Blondie, Debby Harry et Giorgio Moroder. Ç’a pris quelques mois avant d’avoir des nouvelles. Ça fait un velours de savoir que tous deux aient entendu et approuvé ma version. […] J’ai aussi obtenu les droits pour la chanson des Twisted Sisters avec Je veux faire du rock alors on ne va pas se laisser faire.

J’aimerais que tu me parles un peu du processus créatif de La révolution pas tranquille. Tu as collaboré avec tes grandes amies, ton groupe de filles qui se nomme Les Raymondes? Comment vous êtes-vous rencontrées et comment avez-vous commencé à travailler ensemble? J’ai trouvé ces perles rares grâce à mes contacts de musiciens autour de moi et à Facebook aussi. Ça fait déjà 10 ans qu’on joue ensemble. Le temps passe si vite! Au lieu d’aller au gym, je suis plus du genre à aller décompresser en jouant de la musique fort dans un local de répétition. Le groupe est formé de Nathalie Dussault à la batterie, de Marie-Philippe Thibault Desbiens à la basse, d’Isabelle Dussault à la guitare et nouvellement d’Andréanne Muzzo aux claviers, pour ajouter des couleurs sur quelques chansons en studio. Cette dernière vient d’accoucher d’une petite fille alors elle sera présente avec sa petite Agathe qu’elle allaite, mais ne montera pas sur scène avec nous. Dans le processus, je leur joue mes compositions à la guitare et elles les interprètent mieux que moi par la suite! (Rires) On se sent fortes à jouer ensemble! On a l’impression d’être des Wonder Women du rock! On a envie de voyager avec cet album, c’est pourquoi j’y ai mis des versions françaises d’airs connus, ce qui attire l’attention et exporte aussi notre belle langue française. Et j’ai inclus de mes pièces originales en anglais. Je suis fière de recevoir la longue liste, une fois par mois, des endroits où mes chansons tournent, et ce, dans plusieurs pays.

Après avoir vu la photo de moi qui fais la moue extrême, ça m'a fait penser aux chevaux qui relèvent parfois les babines de la même façon.

Tu feras le lancement de ton album à Montréal le 30 octobre prochain au Lobby Bar et il sera officiellement disponible le vendredi 2 novembre. C’est sûr que tu dois êtes super fébrile… Qu’est-ce que ça signifie comme consécration pour toi cet album-là? J’adore mon album! Une forme de consécration, oui, face à mon authenticité et à ma longévité en musique. Cela dit, on ne s’habitue pas à ce métier de fou! (Rires) Je suis fébrile! Déjà, plusieurs amis et personnalités ont confirmé leur présence, dont mes copines Joe Bocan, Noémie Gélinas et Isabelle Giroux. Je suis super contente de réunir tout le monde et, en même temps, je me dis : « Oh! Faut que ça se passe bien! Faut pas que je trébuche sur scène ou que j’oublie un couplet », alors je répète sans cesse pour me déstresser. Des fois, on dirait que mon cœur va sauter et je me demande pourquoi je fais ça! Après les shows, je sais que je vais bien me sentir. Mes enfants fredonnent déjà mes chansons et seront présents pour le lancement. Qui ne risque rien n’a rien! Je suis contente de m’accomplir dans ce qui me fait le plus vibrer au monde, la musique. De faire exister les chansons en ligne et sur disque… ça donne des ailes et, à la fois, le vertige!

J’aimerais ça qu’on parle du cheval sur ta pochette d’album… (Rires) Y’a sûrement un « inside » et je veux VRAIMENT savoir de quoi il s’agit! (Rires) C’est bon que tu me le demandes parce que oui, y’en a une « inside »!  Je suis en couple avec le père de mes enfants depuis maintenant sept ans. Puisqu’il a 14 ans de moins que moi, je lui répète qu’il est en « business » parce que les femmes de ma famille ne vieillissent pas. À la blague, je lui dis souvent que : « La petite jument est toujours ce qu’elle a déjà été. » (Rires) Les photos signées Martin Lepinch Tremblay, qui a fait aussi des pochettes pour Éric Lapointe, entre autres choses, sont magnifiques et percutantes, à l’image de l’album. Après avoir vu la photo de moi qui fais la moue extrême, ça m’a fait penser aux chevaux qui relèvent parfois les babines de la même façon. Un clin d’œil à mes origines de fille qui a grandi sur un ranch équestre dans la région de Québec, à mon hymne au Festival avec St-Tite au grand galop aussi et, comme vous savez maintenant, à cet « inside » avec mon mec comme quoi sa petite jument est encore bien fringante. (Rires)

Il me semble que ça faisait un moment qu’on ne t’avait pas vue ou qu’on n’avait pas entendu parler de toi. Sur quoi t’es-tu concentrée comme projets ces dernières années? Pour être honnête, j’ai refusé des contrats pour être auprès de mes deux jeunes enfants de cinq et trois ans, Théo et Léa, ma plus grande réussite et fierté. J’ai la chance d’avoir trouvé l’amour et en résultent deux beaux enfants en santé et intelligents par-dessus le marché. Le temps s’est arrêté et je nage dans le bonheur en passant du bon temps avec mes petits qui poussent à une vitesse fulgurante. Une période qui n’arrive qu’une fois dans une vie. J’ai mis en application les bonnes paroles de la chanson d’Harmonium : « On a mis quelqu’un au monde, on devrait peut-être l’écouter. » Souvent, je les regarde aller et je suis hypnotisée comme devant un feu de camp. Ce sont eux qui m’ont encouragée à me sortir de ma période contemplative pour me remettre sous les feux de la rampe avec ma musique. Grâce à leurs bons commentaires et à leur enthousiasme à entendre les jams de leur maman, et à la demande générale du public, je me suis dit qu’il fallait en publier un nouveau. Maman épanouie, enfants heureux!

Ça fait un petit moment que l’on t’a vue aussi à la télé. Est-ce que le jeu est quelque chose qui t’intéresse encore?  C’est sûr que c’est un métier que j’ai dans le sang. Dernièrement, je suis allée m’amuser à faire de l’improvisation pour garder la machine bien huilée! Pour moi, un vrai comédien de talent est capable de faire de l’impro. J’avoue que je suis moins motivée à jouer certains rôles dans des téléromans ou des séries déprimants, mais je vais faire garder mes « kids » si, par exemple, [la production de] Les Pays d’en haut m’appelle. C’est la série culte à mon père. Je pourrais faire mes propres cascades et je saurais monter à cheval. De plus, je rejouerais bien avec mon complice Julien Poulin. C’est sûr que si on m’appelle aussi pour un film de Xavier Dolan, de Ricardo Trogi ou encore de Podz, je vais lire le scénario. Je jouerais bien aussi dans un film d’époque ou d’action, ou même d’horreur. J’ai mon permis de port d’armes à feu et je serais excellente pour « shooter » des zombies! (Rires)

Tu as plutôt travaillé derrière la caméra dernièrement, si je ne me trompe pas. Tu produits une émission à TVA Sports 2, je crois? Derrière et devant, en fait, avec mon conjoint [Renaud Lefort], qui lui est allé à la grande école de l’humour sur un terrain de balle parce que son père a fait partie de l’équipe légendaire de Claude Potvin, Les 4 Chevaliers O’Keefe. Il a été batboy et a assisté à plusieurs spectacles d’humour à coup sûr. Après 10 ans d’absence et à la suite du décès du fondateur, qui a légué son œuvre à Renaud, j’ai aidé financièrement et moralement à la renaissance de l’équipe. J’ai vendu mes parts dans la micro-brasserie Brasseurs de Montréal, qui a d’ailleurs une bière à mon effigie avec mes yeux sur l’étiquette de La Rebelle, et j’ai mis tous les profits sur l’équipe. Elle compte aujourd’hui six ans de spectacles partout à travers la province et des émissions d’une heure que l’on produit, qui résument les matchs, diffusées sur TVA Sports 2. On a fait 40 représentations cet été au profit de différents organismes à travers la province, et ce, jusqu’au Nouveau-Brunswick. Je coécris le show avec de nouveaux personnages et sketchs chaque année. J’anime les matchs et je suis fière d’avoir la bénédiction de Roger Brulotte pour moi aussi dire : « Bonsoir, elle est partie! » On reçoit des messages touchants de mamans heureuses que leurs enfants nous aiment parce que ça les fait bouger. Il y a même des parents qui nous ont avoué que leur fils légèrement autiste est sorti de sa coquille et s’est fait des amis depuis qu’il s’est inscrit à la balle parce qu’il veut être un des 4 Chevaliers. C’est une dynastie culturelle de 53 ans d’histoire au Québec que nous avons la chance de poursuivre. Ça crée de belles sorties en famille avec les plus vieux qui se souviennent et les plus jeunes qui découvrent et apprécient l’équipe. Avec la vidéo virale du circuit de dos à Renaud Lefort, qui a plus de 500 millions de visionnements à travers la planète, l’équipe est maintenant exportable et c’est d’ailleurs ma prochaine mission, amener nos 4 Chevaliers, maintenant Easton, à l’international.

Annie, j’ai une question un peu « picky » à te poser, mais c’est vraiment en toute humilité et peut-être en toute curiosité aussi… mais bon! (Rires) Tu as fait les manchettes en 2016 à deux reprises pour des critiques envers Cœur de Pirate et Annie Villeneuve. Avec le recul, comment tu décrirais ces interventions-là? Crois-tu que les internautes – parce que ça s’est davantage passé sur le Web – n’ont pas compris ton humour ou c’est plutôt un problème d’interprétation? Je suis contente que tu me poses la question parce que c’est deux bombes web complètement différentes. Pour Cœur de Pirate, ce n’était pas voulu du tout. En fait, ma blague s’adressait plutôt à mon chum, mais aussi aux gens qui mettaient trop d’emphase sur la relation de Béatrice avec une personne transgenre. Dans le sous-texte de ma blague, il y avait le message : « Arrêtez de capoter avec ça! Elle sortira bien avec qui elle veut, du sexe ou du genre de son choix. » Je vous mets en contexte. Mon chum, joueur dans Les 4 Chevaliers, incarne des personnages et parfois des rôles de femmes. J’ai voulu faire de l’humour pour désamorcer avec le « post » qui suit : « Si mon chum se déguise en femme, ça fait-tu de moi une Cœur de pirate? » Jamais je ne pensais que Béatrice elle-même ainsi que sa flamme de l’époque réagiraient sur Twitter. J’ai retiré le « post » et je me suis excusée vu la confusion et le fait que ça ait pu blesser des gens. Entre vous et moi, si le couple, déjà dans la controverse, n’avait pas réagi, il n’y aurait eu aucune vague. En donnant de l’importance à mon message, ç’a créé des remous auxquels je ne m’attendais pas! Les médias ont sauté sur l’affaire comme du bonbon. Et pour Annie Villeneuve, j’étais dans le Sud quand j’ai regardé sa vidéo ultramontée de son financement d’album quand j’ai réagi. Je n’ai rien contre les autofinancements. Là où je trouvais ça ordinaire, c’est de faire payer les musiciens pour jouer sur son album. Son cheminement était déjà controversé dans les médias, mais personne dans le milieu artistique ne semblait vouloir donner son opinion, alors j’ai sauté sur l’occasion pour faire un vidéo sarcastique et pince-sans-rire. Elle m’a fait la fleur d’en parler à Salut, Bonjour. En bout de ligne, ç’a été bon pour tout le monde parce que ç’a fait jaser et c’est de bonne guerre. J’aimerais dire à quel point je l’ai trouvée phénoménale lors des hymnes nationaux à l’ouverture de la saison des Canadiens; elle a vraiment bien chanté.

Annie, j’aimerais ça qu’on termine sur une note super positive et encore loin de moi l’idée de vouloir se « plugguer » (Rires), tu as fait la page couverture de SUMMUM deux fois lors de ces 15 dernières années. La dernière fois, c’était en 2010… Ça fait déjà huit ans! Ouf! Qu’est-ce que ç’a eu comme impact pour toi de faire ces couvertures-là? Ça m’a sauvé des tickets de police! (Rires) Je ris, mais c’est vrai; à deux reprises même. Une fois pour un excès de vitesse et l’autre pour un virage en U interdit. Les policiers m’ont reconnue. L’un d’entre eux s’était exclamé en me reconnaissant : « Jean-Guy, cancelle le projet, c’est mademoiselle Dufresne! » avant d’ajouter : « Félicitations pour votre SUMMUM, on l’a au poste! » Ils m’ont demandé mon autographe à la place de me donner un ticket. J’admets qu’au départ, quand on m’a proposé de poser pour vous, mon agent de l’époque et plusieurs gens du milieu m’avaient fortement déconseillé de faire ce type de revue au Québec. Honnêtement, j’ai toujours été fascinée par les pin-up. C’est coquin tout en restant subjectif. La ligne est mince, mais quand c’est bien fait, pour moi, c’est de l’art. Des photos qui mettent en valeur la femme, sur un piédestal, dans toute sa splendeur, pour inspirer l’amour. J’avais demandé à mon père ce que je devais faire et il m’avait répondu : « Toi, qu’est-ce t’en penses? C’est pas nouveau que tu vas faire à ta tête? Et moi je vais trouver ça beau parce que tout ce que tu fais, ç’a de la classe. » Ouais, mon père, c’est le plus fort! (Rires) Je suis très fière de ces photos aujourd’hui. Quand je vais être une petite vieille, je vais ressortir mes SUMMUM avec fierté! (Rires) Faut je vous raconte aussi la fois où le maire de Québec, Régis Labeaume, m’a félicitée pour votre revue au Salon du livre! Ce sont ces moments irréels et loufoques qui me confirment que j’ai bien fait d’accepter de poser pour vous! Pour moi, SUMMUM, c’est le Playboy du Québec. Marilyn Monroe a toujours été une influence! Et il y a une gang de militaires pour qui je suis allée chanter à deux reprises en Afghanistan qui étaient contents d’avoir leur exemplaire et des images pour oublier les horreurs de la guerre.

Les derniers mois ont été pas mal occupés de ton côté avec ton émission et aussi l’enregistrement, puis la production de ton album, mais sur quoi tu travailles présentement ou qu’est-ce qui s’en vient pour toi prochainement? Je travaille à l’écriture du grand film de l’histoire de la vie de Claude Potvin, le fondateur des 4 Chevaliers O’Keefe. Je rencontre les anciens joueurs et, surtout, sa femme, qui me raconte des histoires de la belle époque de la balle rapide au Québec autour d’un thé et du bon sucre à la crème maison trop délicieux qu’elle cuisine. Le film Les boys de la balle, d’hier à aujourd’hui. Je me réserve le premier rôle de Murielle Potvin. Un caractère bouillant à la Denise Filiatrault, qui a passé toute sa vie auprès de ces humoristes et génies de la balle. Si Star Wars a pris 10 ans à écrire et à produire, donnez-moi s’en 6! (Rires) J’aimerais organiser des autobus nolisés pour faire une sortie au cinéma pour les gens du troisième âge afin qu’ils aillent voir le film. Notre population est vieillissante et il faut s’en occuper.

Qu’est-ce qu’on pourra te souhaiter pour 2019, ma chère? D’en vendre des tonnes de copies! Ce serait l’ultime consécration. Mais, avant tout, la santé pour toute ma famille et continuer à divertir un large public pour lui amener un peu de réconfort et de rêve au quotidien. La vie est dure par moment, mais elle est belle! S’agit d’entretenir ses passions!

LIENS COMPLETS POUR SUIVRE ANNIE DUFRESNE

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