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TRICHER EN LIGNE

Chroniqueur Alexis Le Marec
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Tout joueur de PVP s’est retrouvé un jour ou l’autre confronté à des tricheurs, et rares sont les jeux à échapper à ces programmes devenus un véritable business.

Tricher dans un jeu vidéo remonte à très loin. Outre le célèbre Konami Code, dans les années 80 déjà, les jeux « crackés » sur Atari et Amiga venaient avec une foule de codes permettant d’activer les vies infinies. Avec l’arrivée des jeux en ligne sur PC, la tradition s’est bien sûr perpétuée et est même arrivée sur console.

Mais tout d’abord, comment se fait-il que l’on puisse proposer un véritable service de triche pour un jeu venant à peine d’être lancé? Il faut surtout savoir que ces logiciels ne piratent pas le jeu en lui-même, mais le moteur, et c’est là, la grande différence. Par exemple, en utilisant le Frostbyte pour plusieurs de ses jeux en ligne chez Electronic Arts ou encore l’Unreal Engine chez Epic, les « hackers » usent de failles déjà présentes dans les moteurs de jeu pour y avoir accès. Voilà pourquoi on peut retrouver énormément de tricheurs sur un jeu venant à peine d’être lancé. Il suffit aux « hackers » d’exploiter des failles déjà présentes dans le moteur, et qui demeurent souvent présentes au fur et à mesure de ses évolutions.

Il faut surtout savoir que ces logiciels ne piratent pas le jeu en lui-même, mais le moteur, et c’est là, la grande différence

Il convient cependant de distinguer trois niveaux de triche. Il y a les logiciels destinés aux jeux solos, qui permettent d’activer l’énergie infinie ou le déplacement instantané. Viennent ensuite les logiciels gratuits de triche pour les jeux en ligne, et enfin ceux offrant un véritable service de triche contre un abonnement.

Les logiciels gratuits de triche en ligne fonctionnent, mais les éditeurs les repèrent rapidement, ce qui explique les campagnes de « bans » parfois importantes de dizaines de milliers de joueurs.

Voilà pourquoi d’autres préfèrent payer des abonnements dans les quelques dizaines de dollars par mois pour avoir accès à un véritable service de triche. Cependant, ne pensez pas qu’un abonnement permet de passer au travers des « bans ». Oui, c’est faisable, mais en prenant toujours d’infinies précautions. Cela n’empêche cependant pas de se faire bannir en pleine partie parce que l’éditeur vient de repérer votre version et de l’ajouter à sa liste noire, procédant alors à un « ban » automatique.

Nous avons demandé à un joueur de notre connaissance qui excelle en PVP «legit», mais qui a succombé au « hack » dans GTA V, pourquoi il utilise un « bot ». « Je venais de GTA sur Xbox 360, et ça ne me tentait pas de tout recommencer; c’était pour m’ajouter quelques milliards au début. GTA V demande bien trop de ‘’farm’’, et puis le jeu est sorti depuis des années et tout le monde le ‘’hacke’’, il n’est pas rare que tous les joueurs piratent la partie, je le vois avec mon mode, qui m’indique aussi les joueurs utilisant des ‘’bots’’ pour les contrer. J’utilise un ‘’mod’’ à 130 $, mais valable à vie et qui me permet de contrer les autres modes, un peu comme si j’étais un super développeur. Et si Rockstar me bannit, anyway, il y a plein de comptes Steam+ GTA pour 4 $ à vendre. »  

C’est bien sûr sur PC où la pratique sévit le plus, mais les consoles sont également touchées. Un prérequis cependant, la console doit avoir été piratée. Ainsi, les joueurs sur Xbox One sont relativement à l’abri de ce genre de pratiques, même s’il est toujours possible en PVP d’user de « lag switch » ou, pire, d’attaquer la connexion d’un joueur par DDOS pour le déconnecter.

Il suffit aux « hackers » d’exploiter des failles déjà présentes dans le moteur

Car c’est un peu le problème au final. Si certains « hacks » permettent d’éviter de « farmer », les « hacks » permettant de voir à travers les murs, d’améliorer le radar ou encore de tirer dans la tête automatiquement sont plutôt une plaie pour les autres joueurs. Certains éditeurs ont trouvé la solution comme regrouper les tricheurs dans les mêmes instances. Les « hacks » restent en définitif un problème dans les jeux compétitifs, et ils ne sont pas près de s’arrêter vu qu’ils génèrent un véritable business.

MrGold – COD: Warzone

C’est durant l’été 2020 que MrGolds s’est fait attraper, au moment où il vantait ses talents et ouvrait son Gestionnaire des tâches pour prouver qu’il n’avait aucun programme en arrière. Raté, mal configuré, son logiciel de triche est apparu en arrière-plan.

Forsaken – CS: GO

Ce joueur indien a trouvé le moyen de tricher en pleine finale de CS: GO du concours eTREMESLAND, devenu une institution en Inde. Son « bot » lui permettait non seulement de viser, mais d’être invisible sur les radars. Il est apparu par la suite qu’il n’en était pas à son coup d’essai et avait triché à plusieurs tournois.

Faze Jarvis – Fortnite

Afin de tester les nouvelles mesures anti « bots », le streamer Faze Jarvis a créé un compte secondaire et utilisé un « bot ». Epic n’a pas vraiment aimé l’initiative et l’a gratifié alors d’un « ban » à vie, une sanction plutôt démesurée, surtout que le joueur venait de prouver que les anti « bots » d’Epic n’étaient pas si performants…

Zaccubus – Fortnite

Célèbre pour ses costumes trois pièces impeccables, Zaccubus n’employait pas de « bot », mais se connectait avec plusieurs amis dans Fortnite en free-for-all, puis allait tuer ses amis qui se contentaient de courir, augmentant ainsi ses stats.

MissQGemini

C’est en 2017 que MissQGemini s’est illustrée après un discours vantant ses talents et le non-usage de « bots ». Raté, en pleine action, son « bot » lui permettant de voir ses alliés et ennemis à travers les murs s’est déclenché. L’intéressée n’a rien trouvé de mieux comme excuse que d’interrompre la partie et de demander pourquoi ces choses étaient sur son ordinateur…

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