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LE SANGLANT QUENTIN TARANTINO

Chroniqueur Jean-Christophe Noël
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Sacré Quentin Tarantino. Cet homme aux traits de visage aussi doux qu’un gant de crin en peau de cactus. Cet homme au regard aussi rassurant que si Gilbert Rozon venait te réveiller, au cœur de la nuit. Cet homme à l’esprit aussi sain que les lois votées en Alabama. Certains n’aiment pas son style, d’autres le vénèrent. Certains trouvent que ses films contiennent trop de verbiages, d’autres adorent les longs échanges menant à l’extrême tension. Certains trouvent ses films trop violents, d’autres… trouvent ses films trop violents aussi. Qu’on le veuille ou non, Tarantino se démarque depuis longtemps et, avec la récente sortie de son nouveau Once Upon a Time in Hollywood, nous nous sommes dit qu’il méritait que je néglige mes enfants par un beau samedi après-midi afin de rédiger ces quelques mots éphémères.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Tarantino n’a pas peur du sang. Au primaire, le petit gars qui perdait connaissance quand venait le temps du vaccin général, ce n’était pas lui. Au contraire, il se portait plutôt volontaire pour seconder la nurse qui administrait le traitement et il salivait, les yeux dans la graisse de bines quand l’aiguille s’introduisait dans la veine de ses camarades, à ce que l’on dit sur Wikipédia (si c’est écrit là, c’est que c’est vrai).

C’est un parcours plus qu’impressionnant qu’affiche le réalisateur, scénariste, producteur et acteur américain. Réalisant une dizaine et scénarisant près d’une vingtaine de longs métrages, l’ami Quentin déborde de titres honorifiques internationaux. Engager Quentin, c’est un gage de succès financier et il sait faire fructifier un investissement. Quand il réalise un long métrage, le film génère toujours de l’argent. Mais, le jour où le banquier de Tarantino lui a probablement envoyé des fleurs avec un échantillon gratis d’after-shave et une petite carte le remerciant d’être client chez eux, c’est à la suite de la sortie de Pulp Fiction. Le film a effectivement coûté environ 8 millions $ à produire et a généré en retour environ 214 millions $, soit autour de 2675 % de la mise initiale. Disons que l’on est loin du taux d’intérêt que l’on m’accorde quand je place l’argent que je n’ai pas dans mes RÉER.

SUGGESTIONS

Voici quelques classiques incontournables impliquant Tarantino qui ne t’ont pas été présentés dans tes cours de catéchèse, de même que quelques œuvres inspirant le travail « tarantinesque ».

Pulp Fiction
1994
Drame

Ce film a marqué la cinématographie de Tarantino et une génération de cinéphiles avertis. Il y a tant de scènes délicieuses. Une des plus marquantes est assurément celle impliquant The Gimp. Surveillant Butch, cette grande chose dormant dans une cage, voit ce dernier se libérer de ses liens et venir au secours de Marsellus Wallace. S’en donnant à queue joie dans l’arrière-train de Marsellus Wallace, Zed voit sa séance de sodomie interrompue de façon impromptue. Cette scène a alimenté beaucoup de discussions entre amis : « Man, tu ferais quoi toi si tu pouvais reprendre le contrôle sur le gars qui était en train de te fouiller le postérieur sans consentement…? »

Reservoir Dogs
1992
action et aventures

Des cambrioleurs avec des noms de couleur et un policier qui se fait trancher l’oreille et gazer sont, entre autres choses, des faits saillants de ce film savoureusement construit. La scène d’ouverture de est simplement mémorable. La caméra tourne autour de la table des gangsters qui discutent. On y voit le personnage que joue Tarantino élaborer une théorie sur le deuxième degré des paroles de la chanson Like a Virgin de Madonna. On ne peut que sourire devant cette analyse génitale.

(Lire l’article complet dans l’édition #165 août/septembre 2019 – www.boutiquesummum.com)

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