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Les 75 ans de Lucky Luke L’homme qui tire plus vite que son ombre!

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« I’m a poor lonesome cowboy… » Cette ritournelle a marqué plus d’une génération de lecteurs alors que le plus célèbre cowboy solitaire de la bande dessinée souffle ses 75 bougies. Sans avoir atteint la notoriété internationale de Tintin ou d’Astérix, Lucky Luke demeure tout de même une force tranquille dans le paysage de la bédé franco-belge. Depuis sa première apparition en 1946, la série comporte à ce jour 81 albums, et ce, sans compter les séries dérivées de Rantanplan et de Kid Lucky. Le créateur de Lucky Luke, Morris (de son vrai nom Maurice de Bevere), a illustré les 72 premières aventures, soit jusqu’à sa mort en 2001, à l’âge 77 ans.

Né en 1923 en Belgique, cet animateur de formation rêvait de travailler dans les studios d’animation américains. D’ailleurs, cette influence se voit dans les premières aventures de Lucky Luke. Le visuel de son héros est très différent de celui d’aujourd’hui. Ses traits sont plus ronds et largement inspirés des dessins animés, dont celui de Popeye d’Elzie Crisler Segar.

C’est en 1946, dans un numéro spécial intitulé l’Almanach 1947 du journal Spirou, que Lucky Luke fait ses débuts. L’histoire, Arizona 1880, est bien accueillie par l’éditeur Dupuis, qui propose de continuer les aventures du personnage dans le journal hebdomadaire Spirou. Morris est toutefois conscient qu’il a bien des choses à apprendre sur le métier d’auteur de bandes dessinées. Il rejoint donc l’atelier de Joseph « Jijé » Gillain, l’auteur phare du magazine. Sous le mentorat de Jijé, Morris raffine son dessin et apprend à construire un bon scénario qui ne repose pas que sur des gags et des rebondissements faciles.

C’est véritablement pendant un séjour de six ans aux États-Unis que Morris va définir son Lucky Luke, surtout grâce à une rencontre déterminante : celle du scénariste René Goscinny. À New York, Morris se lie d’amitié avec Harvey Kurtzman, rédacteur en chef du célèbre magazine humoristique Mad. Il intègre le studio du dessinateur vedette Jack Davis, dans lequel était installé Goscinny. L’influence des illustrateurs américains se fait sentir sur le travail de Morris alors que son Lucky Luke prend tranquillement les traits visuels qu’on lui connaît. De plus, son créateur se rend régulièrement à la bibliothèque de New York pour fouiller les archives historiques, donnant ainsi à sa série une allure de parodie de western mettant en scène des figures historiques, comme les frères Dalton, dans l’histoire Hors-la-loi. Au fil de ses aventures, Lucky Luke rencontre des légendes du Far West comme Billy the Kid, Jessie James, Wyatt Earp et Calamity Jane. Morris s’intéresse également à de vrais événements, comme la ruée vers l’or, la construction de la ligne du chemin de fer, la création du Pony Express, la découverte du pétrole et l’arrivée du télégraphe.

L’appel vers l’Ouest

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