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STATISTIQUES ET RECORDS ÉTRANGES

Chroniqueur Michel Bouchard
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Les chiffres les plus weird de l’histoire du hockey

Dans la riche histoire de la Ligue nationale de hockey, il y a de ces statistiques qui sont impressionnantes, d’autres qui sont décevantes et d’autres qui sont amusantes, mais il y a aussi des chiffres qui, si on les regarde de plus près, frappent littéralement l’imaginaire. Le monde du hockey a vu passer quantité de joueurs en plus de 100 ans d’histoire, ce qui a permis de voir passer de nombreux records étranges. En voici quelques-uns.

Billy Mosienko

Inscrire trois buts dans un match de la LNH, c’est un exploit digne de mention. Plusieurs joueurs terminent leur carrière sans jamais y parvenir. En 1952, Billy Mosienko, des Blackhawks de Chicago, a réussi à enregistrer un tour du chapeau. Jusque-là, bravo, mais attention, il y a quelque chose de particulier dans ce fait d’armes. À 6:09 du troisième engagement, il déjoue le gardien adverse, puis il récidive à 6:20 et refait le coup à 6:30. Mosienko a ainsi touché le fond du filet à trois reprises en seulement 21 secondes de jeu. Qui plus est, lors de la mise au jeu suivante, son joueur de centre lui refile le disque et Mosienko y va d’un tir qui déjoue à nouveau le cerbère Lorne Anderson et la rondelle frappe directement le poteau, le privant ainsi d’un but à 6:37… C’était vraiment sa soirée! De son côté, le pauvre Anderson, qui en était à son troisième match en carrière dans la LNH, a vu sa carrière prendre définitivement fin. Le coéquipier de Mosienko, Gus Bodnar, a récolté des passes sur les trois filets, ce qui lui a permis d’établir la marque pour les trois mentions d’aide les plus rapides jamais enregistrées. Jean Béliveau détient le deuxième rang pour le tour du chapeau le plus rapide, soit 44 secondes.

Brent Gretzky

Le nom Gretzky fait figure d’émerveillement lorsqu’on parle de hockey, et avec raison. Toutefois, Wayne Gretzky n’est pas le seul membre de sa famille à avoir patiné sur une glace de la LNH. En effet, Brent Gretzky, le jeune frère de la Merveille, a eu l’occasion de disputer 13 matchs dans l’uniforme du Lightning de Tampa Bay au début des années 1990, là où il a amassé quatre points, touchant la cible à une occasion au passage. Il détient toutefois un record très prestigieux de cette ligue. En effet, il fait partie du duo de frères ayant amassé le plus de points en carrière, alors que ses quatre points, combinés aux 2857 points de son frère Wayne représentent le plus haut total jamais enregistré à cet égard. En fin de compte, le record n’est pas très prestigieux pour Brent, mais c’est tout l’inverse pour le numéro 99.

Glenn Hall

En 1955-56, Glenn Hall est officiellement devenu un gardien numéro un dans la LNH, alors dans l’uniforme des Red Wings de Détroit. Après trois saisons complètes de 70 parties avec les Wings, où il a disputé chacune des minutes de jeu de l’équipe tant en saison qu’en séries éliminatoires, il prend la route de Chicago pour évoluer avec les Blackhawks. Jusqu’en 1963, alors qu’il subit une blessure musculaire avant une rencontre, Hall sera le seul gardien de but à apparaître devant la cage des siens, complétant une séquence de 502 matchs consécutifs. C’est un record absolu pour un cerbère et une marque qui ne sera sans doute jamais battue dans l’avenir.

Eddie Shore

« Comme dans le temps d’Eddie Shore… » Le nom d’Eddie Shore est bien connu des fans du film Slap Shot. Mais sachez que l’homme a joué plusieurs saisons dans la LNH. Shore, qui jouait sans casque à une époque où c’était une chose normale, aurait, selon plusieurs sources, terminé sa carrière avec un impressionnant total de 19 cicatrices évidentes au cuir chevelu. On dit même qu’au fil des années passées sur les glaces de la LNH, l’ancienne gloire des Bruins de Boston aurait reçu des points de suture à 600 reprises. Même Frankenstein n’arriverait pas à battre ce record.

Ron Hextall

Ron Hextall aura laissé sa marque dans la LNH, lui qui a disputé pas moins de 13 saisons à titre de gardien de but avec les Flyers de Philadelphie, les Nordiques de Québec et les Islanders de New York. Hextall était un athlète au caractère bouillant qui n’hésitait pas à défendre son territoire avec des coups pas toujours légaux. La preuve : à ses trois premières saisons dans le circuit, Hextall a écopé de 104, 104 et 113 minutes de pénalité, soit un total de 321 minutes au cachot en seulement 192 rencontres. Cent treize minutes de punition, c’est là un record dans la LNH pour un gardien de but. En fait, pour démontrer l’ampleur de la statistique, Hextall aurait terminé au neuvième rang des joueurs les plus punis dans la LNH en 2016-17, toutes positions confondues. L’actuel directeur général des Flyers de Philadelphie détient la marque pour le plus de minutes de pénalité en carrière chez les gardiens de but avec 584 minutes.

Phil Esposito

Phil Esposito a été un des meilleurs marqueurs de l’histoire de la LNH. Devenu un immortel du circuit, Esposito a enregistré cinq saisons de suite de 55 buts ou plus, soit de 1970-71 à 1974-75. La marque des 50 buts en une saison revêt un cachet bien particulier pour un joueur de la LNH. Cela représente un haut fait d’armes que peu d’athlètes arrivent à accomplir. Les joueurs se souviennent généralement avec précision du moment où ils ont inscrit leur fameux 50e filet. Dans le cas d’Esposito, il a un élément précis pour l’aider à se remémorer plusieurs de ses « 50e but » dans une saison, puisqu’à trois occasions, en 1971, 1972 et 1974, il a accompli l’exploit un 20 février, ce qui correspond ironiquement au jour de son anniversaire! Il fallait que les astres soient parfaitement alignés pour qu’un tel évènement soit rendu possible. Il fallait que la fête du joueur tombe à un moment opportun dans la saison, que son équipe joue un match ce soir-là et que la marque des 50 buts soit à sa portée… Pour que cela survienne à trois reprises, il fallait plus que les astres, il fallait LA cohésion parfaite de tous les éléments. Phil, tu devrais prendre un 6/49…

Denis Herron

Dans un paradoxe totalement opposé à l’accomplissement de Phil Esposito, le gardien de but Denis Herron se retrouve de l’autre côté du spectre. Lui aussi a vu les astres s’aligner en sa direction, à l’exception que son exploit n’a rien de bien prestigieux. En 1974-75, alors qu’il défend la cage des Scouts de Kansas City, Herron voit l’ailier droit Guy Lafleur, des Canadiens de Montréal, enregistrer son 50e but de la campagne à ses dépens. L’année suivante, en 1975-76, la même situation se répète quand le Démon blond le déjoue et touche la cible une 50e fois dans la saison. On dit souvent : « jamais deux sans trois ». Dans ce cas-ci, avec raison, puisque Denis Herron n’en avait pas fini avec Lafleur. En 1978-79, alors qu’il porte les couleurs des Penguins de Pittsburgh, le gardien de but est à nouveau victime du 50e filet de la saison de Lafleur. Herron a finalement trouvé une manière d’éviter que la chose ne se reproduise alors qu’il joint les rangs de la Sainte-Flanelle pour les trois saisons subséquentes.

Ken Dryden

Durant les années 1970, l’ancien gardien de but étoile des Canadiens de Montréal, Ken Dryden, a dominé son sport à sa position et il a remporté la Coupe Stanley à six occasions en seulement huit ans de carrière. Le fait d’avoir remporté le trophée Conn Smythe à sa toute première saison est impressionnant, tout comme son titre de recrue de l’année remporté l’année suivante, ou ses cinq trophées Vézina, mais ce qui frappe le plus l’imaginaire dans les chiffres récoltés par Dryden, c’est sa fiche de 258 victoires, 57 défaites et 74 parties nulles. En fait, Dryden a été crédité de presque autant de revers qu’il a récolté de jeux blancs (46), incroyable!

Chris Nilan

Chris Nilan a été l’un des joueurs les plus populaires des Canadiens de Montréal dans les années 1980. Le pugiliste était un favori de la foule et ne se gênait jamais pour défendre un coéquipier ou pour provoquer l’adversaire en jetant les gants. Il a passé de nombreuses minutes au cachot au fil des saisons. Le 31 mars 1991, alors qu’il porte l’uniforme jaune, blanc et noir des Bruins de Boston, Nilan y va d’une « performance » digne de mention. Dans un match contre les Whalers de Hartford, un Nilan particulièrement en forme use ses fesses comme jamais sur le banc des pénalités. En première période, il est puni pour avoir retenu (2 minutes). En deuxième période, il est pénalisé pour s’être battu (5 minutes), pour rudesse (2 minutes), pour inconduite (2 minutes) et pour un coup de coude (2 minutes). La troisième période est également faste en infractions pour Nilan : il est chassé pour un coup de coude (2 minutes), pour s’être battu (5 minutes), pour avoir été l’instigateur d’une bataille (2 minutes), pour conduite antisportive (2 minutes) et est chassé de la rencontre (10 minutes). Ce soir-là, Nilan a été puni à 10 reprises, rien de moins, un record qui tient toujours. Au terme de sa carrière, Nilan aura été celui qui aura maintenu le plus haut ratio de minutes de pénalité par rencontre (4,42 minutes par match) dans l’histoire de la LNH.

Grant Fuhr

Grant Fuhr a été le gardien des Oilers d’Edmonton pendant les années de gloire de la concession, au milieu des années 1980. Profitant d’une équipe axée résolument sur l’offensive, Fuhr pouvait compter sur la présence des Gretzky, Messier, Anderson, Kurri, Coffey et autres pour remplir les filets adverses. En 1983-84, Fuhr a récolté un impressionnant total de 14 passes, établissant ainsi une marque qui n’a jamais été approchée depuis. Il est le seul gardien à avoir dépassé les deux chiffres dans la colonne des points en une seule et même campagne. Il a même osé ajouter trois mentions d’aide en séries éliminatoires, terminant ainsi son année de hockey avec 17 points en 61 matchs. Cette récolte lui aurait valu le 13e rang des pointeurs du CH l’an dernier et en aurait fait le 12e meilleur passeur…

(Article publié dans l’édition #151 novembre 2017 – www.boutiquesummum.com)

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