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JASON MOMOA aka AQUAMAN

Journaliste Frank Grice
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La force des éléments

Sorti il y a quelques semaines, Aquaman a été le long métrage de prédilection des vacanciers en cette période des Fêtes 2018 et le film de DC a été sur toutes les lèvres. Les critiques n’ont pas été convaincantes pour les uns, ou annonçaient un très bon divertissement pour les autres… Reste que Jason Momoa surprend de par sa carrure impressionnante et son sens de l’humour impeccable. On jase avec lui de sa passion pour le « bouldering », soit l’escalade de roche pour les intimes.

Jason, tu es en quelque sorte une bête de « bouldering ». D’où ça te vient? Le bouldering est la forme d’escalade de roche la plus technique et la moins contraignante. C’est très agréable à pratiquer avec mes enfants qui aiment grimper et faire de la randonnée avec moi. Ils aiment être à l’extérieur et le bouldering est la meilleure façon de connecter avec ce monde. On peut le faire dans des espaces sécuritaires, il y a toujours cette vibrante palpitation d’être dans la nature sauvage et de challenger son aspect extrême. […] Tout ce qui est intérieur devient monotone après un certain temps et, parfois, ça devient moins réel d’escalader une paroi interne comparativement à la sensation de l’homme versus la roche. Tu veux le « real deal », tu veux sentir la brise autour de toi, tu veux sentir l’emprise sur la roche, tu veux sentir celle-ci jusque sous tes ongles.

Qu’est-ce ça t’apporte en termes de force physique et d’état d’esprit? Je ne dirais pas que ça me donne quoi que ce soit sur le plan de la force physique, car c’est une force que je détiens déjà. Tu n’escalades pas pour améliorer ta force, tu escalades pour te prouver que tu l’as en toi. Pour moi, c’est principalement pour l’incroyable intensité que l’escalade te procure. C’est une combinaison de prendre conscience de toutes les parties de son corps, de caresser quelque chose qui évolue au rythme du défi et, peu importe l’étape à laquelle tu es rendu, ça te met en plein visage cette zone de peur que chaque grimpeur ressent.

Quel est le lieu le plus inspirant que tu as escaladé? Il y a les Red Rocks, à Hueco Tanks, au Texas. Le bouldering là-bas est surréaliste. C’est possiblement dans les Needles, au Dakota du Sud, qu’est né mon besoin d’adrénaline relié à l’escalade. Il y en a tant – évidemment le Colorado, l’Italie, le Tibet –, c’est la beauté de la chose; il y a des parois partout et elles sont toutes différentes, et tu peux les explorer avec aussi peu qu’un esprit ouvert et une ferme poigne. Je pense que, mentalement et spirituellement, c’est la chose la plus saine que tu puisses faire dans le monde entier.

Si tu escalades près de chez toi, y a-t-il un modèle que tu répètes? J’ai l’habitude de me lever à 5 h et partir courir ou m’entraîner avec des poids lourds. Si je suis à domicile, je peux grimper au lieu de cela. C’est un moment paisible pour entrer en introspection, me libérer l’esprit et c’est une bonne façon d’entamer la journée. C’est aussi plus agréable de faire un sport ou de s’entraîner extérieurement que d’aller au gym et de soulever des poids qui, comme je l’ai dit préalablement, peut devenir monotone.

Tu emmènes ton fils faire du bouldering – tu sais que les jeunes sont avantagés, n’est-ce pas? Qu’arrive-t-il quand l’élève surpasse le maître? J’adore ça. Regarder mes enfants grimper me procure le plus gros buzz d’entre tous. Voir ses enfants s’épanouir et s’amuser, c’est quelque chose qui me donne tant de plaisir, c’est puissant comme sensation. Je pense que les enfants ont un gros avantage sur leur façon d’aborder un défi. Le mur que tu vois n’est pas le même mur qu’eux voient. […] Ultimement, la famille est un mot vraiment important pour moi. C’est tout pour moi, c’est la raison pour laquelle je vis. […] Ces enfants, s’ils ont besoin de moi, n’importe où n’importe quand, je suis là pour eux. Ils sont à un âge maintenant où ils représentent mon monde entier. J’ai aimé les jeunes années où je ne faisais que les regarder dans les yeux et leur cuisiner des crêpes, où je leur lisais des histoires et où nous jouions aux dinosaures, mais maintenant, on a atteint un autre niveau. […] Quand j’étais jeune, j’aimais déranger. J’étais un peu turbulent et je savais appuyer sur les mauvais boutons des gens pour les amorcer, et ça m’amusait. Bien entendu, je veux que mes enfants aient du plaisir, mais cette façon d’être est la meilleure façon de vivre. J’espère qu’ils ne feront pas les mêmes erreurs que j’ai commises. Ils ne finiront pas à vivre dans une roulotte!

Tu joues le rôle d’Aquaman présentement. Quelle est l’expérience sous-marine la plus mémorable que tu as vécue dans ta vie? En fait, quelques-unes des scènes du film furent très « hardcore ». J’ai l’habitude de me placer dans des situations où je repousse les limites de ma force et de ma gravité. Être en état de défier un nouvel ensemble de règles est grisant, mais épeurant à la fois. Tout est dans la capacité pulmonaire. J’ai passé ma vie à faire des cascades et à être plus « physique ». J’aime le rugby, j’ai grandi en jouant au hockey, en faisant du bouldering, de la planche à roulettes, etc. J’apprécie tout ce qui implique l’effort physique extrême.

Lors de ta préparation pour ce rôle, t’es-tu inspiré des mystères de l’univers aquatique? C’est une question intéressante, car la majorité de mes expériences et de ce que j’apprécie dans la vie se passe sur la terre ferme. Ce fut un tout nouveau monde malgré le fait que je représente mon peuple polynésien et que l’eau et son aspect mythique représentent quelque chose de très significatif pour eux. On me fait jouer un superhéros basané, je me sens très privilégié et empreint de quelque chose de sacré.

Parle-nous d’une semaine d’entraînement typique dans le cadre des tournages pour AquamanMon physique dans ce type de films est souvent le même. J’agence ma prise de masse à une diète qui me garde motivé et plein d’énergie. Cette combinaison n’a jamais été évidente, car ce sont deux choses qui ne vont pas nécessairement ensemble. J’ai vécu des régimes dans le passé qui m’ont rapidement fatigué, mais que j’ai respectés même si ce fut difficile. Les régimes sont très exigeants physiquement. Malgré le fait que dans ces films, l’aspect physique soit mis de l’avant, tu dois également être « dans ta zone » mentalement. C’est un tout. Donc, l’idée est de travailler sa musculation à basse intensité et d’exercer tout le corps à des intervalles réguliers. Si j’escalade, c’est contradictoire de mettre l’emphase sur la prise de masse. La progression doit se faire graduellement. C’est environ six heures par jour dans l’objectif d’ajouter 30-40 lb. Beaucoup de cardio, beaucoup de glucides, de poulet, aucun alcool sous toutes ses formes, des gallons d’eau et énormément de sommeil.

As-tu eu l’occasion de t’entraîner avec Ivan Drogo (Dolph Lundgren, qui est aussi de la distribution d’Aquaman)? Oui, mais seulement autour de steak et de vin.

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