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L’ARCHE DE GABRIEL

Martin Bois
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C’est au mois de mai 2017 que la Russie reçut pour la première fois de son histoire une délégation royale saoudienne. À sa tête, le roi Salman ben Abdelaziz Al Saoud, son fils, le prince Mohammed ben Salman, ainsi que de nombreux dignitaires. Les rois du pétrole venaient rencontrer Vladimir Poutine. En surface, les médias rapportèrent que la rencontre tournerait autour de la signature d’accords commerciaux, mais la véritable raison de cette visite était de présenter à la Russie des remerciements pour son aide inestimable dans le déroulement d’une incroyable saga digne des Aventuriers de l’Arche perdue.

Un enchaînement de catastrophes

L’histoire commence en septembre 2015. Durant les travaux d’agrandissement de la Grande Mosquée de La Mecque (Masjid al-Haram) en Arabie Saoudite, une découverte stupéfiante est faite. Une quinzaine d’ouvriers qui s’affairaient dans un tunnel mettent à jour un objet ayant l’apparence d’un coffre. Ne se doutant pas de son immense puissance, ils décidèrent de le déplacer, mais le regrettèrent aussitôt. Dès qu’ils le touchèrent, une décharge de plasma les fit passer de vie à trépas. En fait, l’explosion fut si violente qu’elle creva le sol et fit basculer une grue qui s’abattit sur 107 pèlerins présents sur le site religieux.

Quelques jours plus tard, soit le 24 septembre, les responsables du chantier tentèrent de déplacer de nouveau le coffre en prenant davantage de précautions. Le résultat fut catastrophique. Une nouvelle décharge électrique foudroya plus de 4000 fidèles venus en pèlerinage. L’hécatombe fit le tour des manchettes internationales, mais pour éviter une vague de panique dans le monde musulman, le nombre de morts fut abaissé à 2000 âmes et la cause des décès fut imputée à une bousculade ayant dégénéré.

Un manuscrit secret

Mis dans l’embarras par tous ces morts, les autorités religieuses saoudiennes, se résignèrent à demander de l’aide. En fait, elles avaient compris assez rapidement de quelle nature était l’objet qui avait été déterré, mais elles ignoraient la procédure exacte pour le manipuler de manière sécuritaire. Ayant accès à des ressources historiques étendues pour orienter leurs recherches, les érudits de la Grande Mosquée s’empressèrent de contacter le chef de l’Église orthodoxe russe, le patriarche Kirill. Des émissaires musulmans dépêchés à Moscou lui firent la demande d’un très vieux manuscrit intitulé : Les instructions de Gabriel à Muhammad. Le texte aurait été sauvé par les membres de l’Église orthodoxe d’Orient lorsque les Croisés de l’Église catholique romaine mirent à sac la ville de Constantinople en 1204. C’est un fait peu connu en occident que les croisades mises en branle par la papauté ne visaient pas seulement les pratiquants de la foi islamique, mais aussi les membres de la chrétienté orthodoxe russe. Ces derniers ne protégeaient pas uniquement leurs manuscrits sacrés contre le pillage, mais aussi de nombreux textes religieux musulmans.

Le contenu du document en question s’articulerait autour d’une série d’instructions que l’archange Gabriel aurait dictées à Mahomet lorsqu’il se trouvait près de La Mecque, sur le mont Jabal al-Nour, dans les entrailles d’une caverne nommée Hira. L’être céleste lui aurait confié la protection d’une boîte ou d’une arche possédant un immense pouvoir. L’archange Gabriel aurait interdit au prophète d’utiliser l’objet, car il appartenait à Dieu, et devait par conséquent l’enterrer dans un temple situé à l’endroit où autrefois les anges, descendant sur Terre, venaient adorer Dieu bien avant la création de l’homme. L’arche devait y résider jusqu’au Qiyâmah, c’est-à-dire le jour de la résurrection.

De toute évidence, l’Arche de Gabriel possède de nombreuses similitudes avec la description biblique de l’Arche d’Alliance que les anciens Hébreux menaient devant leur armée et qui avait le pouvoir de raser des villes entières. La trace physique de l’Arche aurait été perdue lors de la destruction du Temple de Salomon, puis durant les conquêtes successives de Jérusalem par les chrétiens et les musulmans. Pourtant, il se peut fort bien que les deux Arches soient en fait une seule et même chose et que l’objet fût confisqué, relocalisé et enterré à La Mecque par les forces musulmanes vers l’an 637. En 692, le calife Abd al-Malik fit construire le Dôme du Rocher sur l’ancien site où était déposée l’Arche d’Alliance.

L’Arche perdue?

Selon l’acceptation traditionnelle, l’Arche d’Alliance a été construite pour contenir les tables de la loi données à Moïse, pour servir au culte religieux ainsi que pour défendre le peuple hébreu. Une fois l’an, le Grand Prêtre pouvait s’en approcher pour communiquer avec Dieu. Le reste de l’année, l’Arche reposait dans la partie la plus sacrée du Temple, le Saint des Saints, à l’abri des regards derrière d’épais rideaux. Pour s’approcher de l’Arche, le Grand Prêtre devait se purifier pendant plusieurs jours par des bains rituels, le jeûne et la prière. Revêtu de vêtements de lin neufs préparés pour cette seule occasion, il pouvait pénétrer dans le Saint des Saints en ayant préalablement pris soin de nouer une corde autour de sa taille. Cette précaution était requise afin de ramener son corps s’il avait le malheur de mourir à proximité de l’Arche.

Sous bonne escorte

Le 27 septembre, le président Vladimir Poutine est informé de la situation. Il réunit son état-major pour convenir d’un plan. Tandis que des frappes de missiles sur des cibles d’ISIS en Syrie débutent le 30 septembre 2015 et que l’attention internationale est détournée, il ordonne que le navire de recherche océanographique Amiral Vladimirsky se rende au port de Djeddah, qui est la porte d’entrée de La Mecque. Là, il devra y récupérer l’Arche de Gabriel. La tâche est ardue et ce n’est qu’en décembre 2015, après que plusieurs marins russes aient trouvé la mort, que la dangereuse cargaison est placée à bord du navire. Les ordres sont clairs : l’Arche de Gabriel doit être transportée jusqu’en Antarctique. Une flotte de vaisseaux de guerre russes est redirigée pour escorter l’Amiral Vladimirsky. Elle est composée du croiseur Varyag, du destroyer Bystry, du pétrolier Boris Butoma et du puissant remorqueur Alatau. Deux satellites militaires sont aussi de la partie pour assurer une surveillance totale du convoi à partir de l’espace.

Pèlerinage en Antarctique

Le convoi atteint le continent glacé dans les derniers jours de janvier 2016. Le 12 février, comme par hasard, le patriarche Kirill et le pape François 1er se rencontrent à La Havane, Cuba, pour une réunion historique. C’est la première fois en presque 1000 ans qu’un pontife catholique rencontre le chef de l’Église orthodoxe russe. Toujours sous le couvert de signatures de déclarations jointes, François 1er aurait remis à son homologue un document confidentiel, extrêmement précieux, dont la teneur est inconnue. À la lumière de la suite des choses, il paraît hautement probable qu’il s’agirait d’un texte concernant les Veilleurs angéliques emprisonnés sous les glaces de l’Antarctique, ces êtres qui à une époque antédiluvienne engendrèrent des géants (Nephilim) avec femmes mortelles. Quoi qu’il en soit, toujours par le plus heureux des hasards, Kirill arrive en Antarctique six jours plus tard… les médias claironnent qu’il est venu consacrer une chapelle minuscule dressée sur la banquise.

Pourquoi envoyer l’Arche en Antarctique? Pourquoi pas au Luxembourg? Il semble que le continent glacé soit en fait un endroit d’une importance capitale en ce qui concerne le passé secret de notre planète. Déjà, les nazis s’y intéressaient énormément durant la Deuxième Guerre mondiale (voir Opération High Jump, SUMMUM no. 141). Selon le Livre d’Énoch, la demeure des Veilleurs se trouve aux extrémités de la Terre dans un lieu où le soleil brûle sans cesse, dépourvu de vie et semblable à un désert… une description fort adéquate du désert glacé du pôle Sud et de son soleil de minuit qui demeure au-dessus de l’horizon durant six mois.

Se pourrait-il que l’Arche leur ait été remise pour des motifs sinistres? Se pourrait-il aussi que ces évènements soient reliés à la récente découverte de l’anomalie gravitationnelle de la Terre de Wilkes, au cœur de l’Antarctique?

(Lire l’article complet dans l’édition #157 août 2018 – www.boutiquesummum.com)

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