La crise du logement n’en est probablement qu’à ses premiers effets réellement problématiques. Les causes pointées du doigt sont aussi nombreuses que les vues politiques, et même plus. Ce serait l’immigration, le contrôle abusif des villes, les « michants » propriétaires, Airbnb mais, plus surprenant, le fait que le droit au logement ne soit pas intégré à la constitution et traité comme fondamental!
UNE COURTE ANALYSE
Selon plusieurs, le logement n’est ni une marchandise ni un privilège; c’est un droit fondamental. Or, cette vision est du registre de la lubie idéaliste naïve et à la fin nocive. Il n’en est rien et cela est compréhensible. Explications.
Premièrement, cela serait un recul violent de ce qui reste de responsabilités dans les sociétés occidentales, qui font reculer sans cesse ce concept fondamental, qui en a justement fait un endroit où les droits sont nombreux et mieux respectés. Si les gens n’ont même plus à se soucier de cet élément primordial, que leur reste-il comme responsabilité? Se nourrir? Encore là, cela n’est plus un défi! Et on l’oublie souvent, mais la nature (humaine ici) a horreur, non seulement du vide, mais également de l’absence de tout péril. Nous nous épanouissons dans la difficulté, les écueils et les besoins. Tant que ces derniers se trouvent dans une zone d’acceptabilité. Et c’est justement là où l’offre et la demande interviennent!
L’offre et la demande, dans leur danse éternelle, ont comme finalité la recherche constante de l’équilibre. Plus on interfère dans leur relation, plus l’équilibre entre celui qui offre et celui qui cherche devient difficile d’atteinte. Plus la situation devient inconfortable. C’est si simple, si évident et pourtant… Cela requiert toutefois de la patience et de la retenue, deux vertus qui ont de moins en moins d’adeptes. Il importe donc de faire un parallèle entre les droits et les responsabilités. Les droits peuvent être vus comme l’offre et les responsabilités comme la demande. S’il y a là un débalancement, dans une société donnée, l’inconfort se manifestera d’autant plus fort. Et sera senti en premier chez les moins nantis.
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Crédit photo : Carl Thériault - www.carltheriault.com
