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SCROTOX : RÉGLER LES PROBLÈMES DE SCROTUM HYPER CONTRACTÉ

Chroniqueur Nathacha Gilbert
Interviewé Dr Marc DuPéré
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AVEZ-VOUS DÉJÀ ENTENDU PARLER DE SCROTOX? OUI, ÇA TOUCHE LE SCROTUM. ET PLUSIEURS HOMMES Y ONT RECOURS CHAQUE MOIS! ÇA PIQUE VOTRE CURIOSITÉ, N’EST-CE PAS MESSIEURS? HEUREUSEMENT, ON A DISCUTÉ DE CETTE PETITE CHIRURGIE AVEC LE DR MARC DUPÉRÉ, DE LA CLINIQUE VISAGE, SITUÉE À TORONTO.

Dr DuPéré, c’est un plaisir d’avoir la chance de discuter avec vous aujourd’hui. On parle tout de même de quelque chose d’un peu surprenant, par contre : le traitement Scrotox. De quoi s’agit-il exactement? Comme beaucoup le savent, la toxine botulinique – connue sous les noms de Botox, de Dysport et de Xeomin dépendamment de la compagnie de production – est utilisée à des fins thérapeutiques depuis plus de 60 ans. La toxine botulinique bloque le neuromodulateur entre le nerf et le muscle (jonction neuromusculaire), ce qui mène à un affaiblissement ou à une paralysie du muscle traité. Le même modulateur est responsable de la sueur et c’est pourquoi la toxine botulinique traite aussi l’hyperhidrose, la sueur excessive des mains, des pieds et des aisselles.

Quand on parle du scrotum, on peut diviser les hommes en trois groupes.

  1. Certains hommes ont un scrotum très lâche et dont les testicules se retrouvent très basses, ce qui crée une nuisance pendant le sport et les activités sexuelles; ces hommes auront recours à la scrotoplastie ou le lifting du scrotum.
  2. Un autre groupe d’hommes auront le problème inverse, c’est-à-dire que le scrotum est hyper contracté, compressant les testicules vers le haut, et parfois les internalisant à la base du pénis, un problème à la fois esthétique et inconfortable. Ces hommes auront donc recours au traitement « Scrotox », qui consiste donc à injecter superficiellement la toxine botulinique sous la peau du scrotum, ce qui relaxe les muscles du scrotum pour laisser descendre les testicules plus bas, les rendant donc plus visibles et rendant le tout plus confortable pour l’homme.
  3. Le troisième groupe représente des hommes qui ont un scrotum dans la moyenne, soit ni trop lâche, ni trop contracté.

Pour quelles raisons ces hommes souhaitent-ils corriger cette situation? Les testicules sont responsables pour la production des spermatozoïdes et cette production se produit à une température de 35 degrés Celsius. Les muscles du scrotum sont responsables d’élever et de descendre les testicules afin d’obtenir la température optimale pour la production de spermatozoïdes. Donc physiologiquement, quand il fait froid, les muscles du scrotum se contractent pour « réchauffer » les testicules qui sont plus froides que 35 degrés Celsius et, quand il fait très chaud, les muscles se relaxent et les testicules descendent afin de retrouver leur température idéale de 35 degrés Celsius. Les hommes qui demandent le traitement « Scrotox » ont, de façon constante et presque tout le temps, les testicules situées très hautes près de la base du pénis, quelques fois même un peu enfouies et deviennent plus difficiles à voir. On remarquera toujours beaucoup de « plis » sur le scrotum dénotant une hypercontraction marquée des muscles du scrotum (le dartos et le crémaster) et, donc, de la peau. Certains ont des nuisances et des inconforts reliés à cette situation. L’apparence aussi d’un plus petit scrotum affecte l’estime personnelle de l’homme dans sa vie intime, mais aussi dans certains lieux publics comme à la plage, au gym, etc., dans des situations où il porte un Speedo ou un maillot ou un sous-vêtement plus « révélateur ». L’absence de rondeur en-dessous du pénis influencera souvent l’estime et le sens de virilité de l’homme, mais aussi sa relation avec son/sa partenaire qui aussi appréciera « ces rondeurs ». Bien que pas encore démontré, on pourrait aussi croire que de corriger cette situation pourrait également augmenter la chance de fécondité de l’homme.

L’apparence aussi d’un plus petit scrotum affecte l’estime personnelle de l’homme dans sa vie intime, mais aussi dans certains lieux publics comme à la plage, au gym, etc.

On dit que vous avez à performer quand même 5 à 10 traitements de ce genre par mois et ce sont les hommes de tous âges (19 à 67 ans) qui viennent vous consulter. Comment diriez-vous que les consultations pour cette situation ont évolué au fil des années? Ç’a quand même été lent.  Le Botox, le Dysport et le Xeomin sont des médications et sous les règles de Santé Canada, on ne peut faire de la publicité sur ces derniers. Nous pouvons par contre mentionner que l’on offre ces injections et ce service, et répondre aux questions des gens. Bien que la toxine botulinique puisse s’injecter dans tous muscles, l’injection de cette molécule au scrotum ne fait pas encore partie du monogramme du produit, comme plusieurs autres applications d’ailleurs comme pour la sueur du front et de la lèvre supérieure, les injections du muscle mentonnier pour enlever l’aspect « peau d’orange » du menton, les injections sur le nez pour enlever les « plis du lapin » (bunny lines en anglais), les injections du muscle tendu du cou (platysma), etc. Il y a aussi l’aspect « privé » de la situation. Bien que les dames parlent assez ouvertement de leurs traitements de Botox, de produits de comblements de la peau (restylane, juvéderm, etc.) et de lasers, les hommes sont beaucoup plus discrets. Finalement, le traitement d’un scrotum hypercontracté ne se discute pas facilement, même avec sa/son partenaire, donc il est encore moins facile d’en parler avec des collègues de travail ou de sport.  Mais, tranquillement, sur Internet, on commence en à parler plus ouvertement.  Il y a aussi les blogues qui ont été écrits sur le sujet, dont le mien.

Comment précédez-vous au traitement? Est-ce un traitement effectif à long terme ou un peu comme des injections aux lèvres, par exemple, les patients doivent reconsulter en temps et lieu? Il y a la consultation, la revue du système génital et de l’histoire sexuelle, puis l’examen physique.  Dépendamment de la surface du scrotum, je recommande de 80 à 120 unités de toxine botulinique.  On établit un devis du coût.  On prend des photos uniquement pour le dossier à des fins de comparaison lors du suivi; c’est tout à fait confidentiel. On applique un gel anesthésiant pendant 30 minutes de façon à ce que l’homme ne sente absolument rien.  Les injections sont sous le derme dans le muscle dartos et chaque injection (à tous les centimètres) aura un effet d’action sur un diamètre de 10 mm. Donc la toxine diffusera aussi vers le muscle crémaster, plus profond, un effet bénéfique puisque souvent les deux muscles (crémaster et dartos) doivent être traités. Les injections prennent environ 10 minutes à faire. Donc le tout, environ une heure. Les effets se verront après deux à cinq jours en moyenne et je revois les patients deux semaines plus tard. On ajuste la dose au besoin. On reprend les photos. L’effet de la toxine botulinique est d’environ quatre mois environ, comme les injections du Botox, du Dysport et du Xeomin au visage (mais l’effet sur les glandes sudoripares, pour la sueur, durent de six à neuf mois).

Selon vous, comment les hommes viennent-ils à apprendre l’existence d’un tel traitement? Le bouche-à-oreille, les réseaux sociaux, etc. Comme c’est quand même un sujet tabou, les hommes ne s’en parlent pas. Mais ils feront des recherches sur Internet et trouveront, par exemple, mon blogue sur le sujet.  Il y a eu aussi quelques articles publiés sur le sujet dans les dernières années.

Vous diriez que les hommes représentent quel pourcentage de votre clientèle? Environ 22-25 %.  Comme ma clinique VISAGE est située en plein cœur de Toronto, et que Toronto est très compétitive, les hommes, comme les femmes, veulent une apparence jeune et saine pour affronter un marché souvent axé sur la vigueur et la jeunesse.

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