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Henry Ford

Chroniqueur Benoit Charette
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Henry Ford naît le 30 juillet 1863 à Dearborn, au Michigan. Il est le plus vieux des six enfants d’une famille de fermiers. Il a passé son enfance entre la petite école de rang et les nombreuses tâches à la ferme qu’il détestait. Ford était passionnée par la révolution industrielle que vivait la ville de Détroit, non loin de chez lui. Il adorait réparer toutes sortes de choses, surtout les outils de la ferme, et il fabriquait ses propres instruments de travail pour réparer la machinerie agricole à partir des aiguilles à raccomoder et des supports à corset que sa mère lui fournissait.

Bien qu’il aspirait aller à Détroit et travailler dans les usines, Henry resta sur la ferme pour aider la famille jusqu’à 17 ans. Ensuite, avec la bénédiction de son père, il déménagea à Détroit et commença à travailler à la Michigan Car pour 1.10$ par jour. Il a été congédié quelque temps après, parce qu’il était furieux envers les employés plus âgés qui faisaient les réparations en cinq heures, alors que lui, les faisait en une demi-heure.

En 1882, Henry quitta Détroit et utilisa la ferme de la famille pour son adresse domiciliaire, pendant qu’il voyageait dans les alentours d’un emploi à l’autre. À une soirée, en 1885, il rencontra Clara Jane Bryant. Ils se marièrent le 11 avril 1888 et eurent un enfant du nom de Edsel. En 1891, le couple déménagea à Détroit et Henry commença à travailler pour la compagnie Detroit Edison Illuminating. En décembre 1893, il devient ingénieur en chef pour la compagnie, avec responsabilité du service de maintenance électrique dans la ville 24 heures par jour. Ford consacre tout son temps libre à la mécanique. Toujours en 1893, il fabrique un premier moteur bicylindre. C’est en travaillant pour cette compagnie que Henry rencontra Thomas Edison (qui deviendra son meilleur ami). Il fut présenté à Edison comme étant « le plus jeune homme qui a fabriqué une auto à gaz ». Edison lui a dit : « Jeune homme, vous l’avez! Un contenant qui transporte son propre combustible. Gardez-le ! » La rencontre avec Thomas Edison donna à Henry une nouvelle inspiration et son esprit fut renouvelé par les paroles d’encouragement du célèbre inventeur.

Trois ans plus tard, la « première Ford » est prête. Mais pour la faire rouler, il faut la sortir de l’atelier où elle a été conçue. Et la porte est trop petite… Henry fait donc démolir la façade de son atelier pour lui donner la liberté ! Le quadricycle , ainsi appelé parce que le châssis du véhicule à quatre chevaux était un cadre de «boggey» monté sur quatre roues, a été prêt en 1896 pour un essai. Cet engin effraya les chevaux et causa quelques protestations. Mais il fonctionnait.

Finalement, son travail pour le développement des automobiles entra en conflit avec sa position à la compagnie Detroit Edison Illuminating. Même si la compagnie était bien heureuse de son travail et qu’elle lui offrait la position de directeur général, on lui demanda de faire un choix. Pouvait-il abandonner son « passe-temps », la construction de l’automobile, pour se consacrer à sa compagnie ? Il pris une décision. Il voulait faire des automobiles. Il était déjà très ambitieux. Il fonda la « Detroit Automobile Company » en 1899, mais, au bout de deux ans, la société, qui n’avait vendu qu’une poignée de véhicules, fut dissoute: c’était une première faillite pour Ford. Il s’associa ensuite avec William Murphy, l’un des hommes les plus riches de la région, et fonda en 1901 la « Henry Ford Motor Company ». Les actionnaires étaient exaspérés, car ils voulaient une voiture à passagers à mettre sur le marché, alors que Henry insistait toujours pour améliorer le modèle sur lequel il travaillait, disant que ce n’était pas prêt pour les consommateurs. Il construisit plusieurs autos de course durant ces années, incluant la « 999 », conduite par Barney Oldfield, qui établit plusieurs nouveaux records de vitesse. En 1902, Henry quitta la compagnie Henry Ford, qui fut réorganisée pour devenir la compagnie Cadillac Motor Car. Ironiquement, la première voiture commercialisée de Henry Ford sera une Cadillac. Avant de quitter la compagnie en 1902, Ford avait dessiné le premier modèle de la compagnie qui sera mis en marché sous le nom de la Cadillac modèle A. Ce n’est que l’année suivante, le 16 juin 1903, que grâce à Henry Ford, son associé Alexender Malcomson ainsi que 10 investisseurs -incluant les frères Dodge qui fabriquaient les moteurs- que sera constituée la Ford Motor Company. Il réussira à finalement se lancer dans l’automobile à sa troisième tentative. Même s’il possède seulement 25% des actions, Ford gère la boîte comme sa propre affaire et, au fil du temps, il rachètera tous les autres actionnaires.

Cet engin effraya les chevaux et causa quelques protestations. Mais il fonctionnait.

Finalement, son travail pour le développement des automobiles entra en conflit avec sa position à la compagnie Detroit Edison Illuminating. Même si la compagnie était bien heureuse de son travail et qu’elle lui offrait la position de directeur général, on lui demanda de faire un choix. Pouvait-il abandonner son « passe-temps », la construction de l’automobile, pour se consacrer à sa compagnie ? Il pris une décision. Il voulait faire des automobiles. Il était déjà très ambitieux. Il fonda la « Detroit Automobile Company » en 1899, mais, au bout de deux ans, la société, qui n’avait vendu qu’une poignée de véhicules, fut dissoute: c’était une première faillite pour Ford. Il s’associa ensuite avec William Murphy, l’un des hommes les plus riches de la région, et fonda en 1901 la « Henry Ford Motor Company ». Les actionnaires étaient exaspérés, car ils voulaient une voiture à passagers à mettre sur le marché, alors que Henry insistait toujours pour améliorer le modèle sur lequel il travaillait, disant que ce n’était pas prêt pour les consommateurs. Il construisit plusieurs autos de course durant ces années, incluant la « 999 », conduite par Barney Oldfield, qui établit plusieurs nouveaux records de vitesse. En 1902, Henry quitta la compagnie Henry Ford, qui fut réorganisée pour devenir la compagnie Cadillac Motor Car. Ironiquement, la première voiture commercialisée de Henry Ford sera une Cadillac. Avant de quitter la compagnie en 1902, Ford avait dessiné le premier modèle de la compagnie qui sera mis en marché sous le nom de la Cadillac modèle A. Ce n’est que l’année suivante, le 16 juin 1903, que grâce à Henry Ford, son associé Alexender Malcomson ainsi que 10 investisseurs -incluant les frères Dodge qui fabriquaient les moteurs- que sera constituée la Ford Motor Company. Il réussira à finalement se lancer dans l’automobile à sa troisième tentative. Même s’il possède seulement 25% des actions, Ford gère la boîte comme sa propre affaire et, au fil du temps, il rachètera tous les autres actionnaires.

Ford ne perd pas de temps et se met en marche avec une ambition peu commune. Avec une Ford Model A (première du nom) vendue à 1700 exemplaires en quinze mois, c’est le début de la fortune. Mais Henry Ford voit déjà plus grand et plus loin. La région de Detroit est en voie de devenir la capitale mondiale de l’automobile. Les usines poussent comme des champignons, les investissements sont considérables et les profits sont rapides et démesurés. Ford, conscient de cette formidable croissance, et sans doute plus intuitif que ses rivaux, abat sa carte maîtresse le 1er octobre 1908 : la Ford T. On assiste alors à rien de moins que la première révolution automobile. Ford réalise son rêve: que l’auto devienne utile à l’homme ordinaire, plutôt que seulement aux gens riches, qui étaient les seuls à pouvoir voyager librement dans le pays. Le Model T a été l’instrument clé du plus grand et du plus rapide changement de l’Histoire dans la vie des gens ordinaires. Ceci a été fait en moins de deux décennies. L’automobile devint le principal soutien de l’économie américaine et un stimulant pour l’urbanisation: des villes se formèrent, des banlieues ont été créés, l’émergence du développement domiciliaire et un système de grandes autoroutes a vu son apparition. En 20 ans, Ford vend 15 millions de modèle T partout dans le monde, et révolutionne la manière de fabriquer des automobiles en inventant la chaîne de montage en octobre 1913, à l’usine de Highland Park Il. De plus, en multipliant la vitesse de production par huit, Ford fabrique un  modèle T à toutes les 10 secondes. En 18 mois, la durée d’assemblage passe de 12 heures 28 minutes à 1 heure 33 minutes! La production atteint des cadences surréalistes, au point qu’une voiture sur deux vendue dans le monde en 1920 est une Ford T. Les coûts baissent et Ford, en 1915, décide de rembourser 50 dollars aux anciens acheteurs d’une Ford T.

En 1914, la compagnie Ford Motor annonça que désormais la paye des travailleurs serait au minimum de 5 $ par jour (comparativement à une moyenne de 2.34 $ pour l’industrie), la journée de travail passera de neuf heures à huit heures, et l’usine fonctionnera sur trois horaires par jour. Henry pose ses gestes non pas par altruisme, mais pour faire de ses employés des acheteurs de Ford T… En moins de dix ans, Ford est devenu riche et célèbre et, sur le plan personnel, il s’implique en politique. Parmi quelques exemples, en 1915, il fournit des fonds pour un voyage en Europe, où la première Guerre Mondiale fait rage. Lui et 179 autres personnes – sans le support ou l’approbation du gouvernement – cherchèrent la paix (en vain). Après la guerre Henry s’opposa violemment aux organisations de travailleurs, et milita activement contre la United Auto Workers, qui essayait de créer des unions dans ses entreprises. Sa critique des Juifs et une certaine tolérance au nationalisme Allemand durant la deuxième Guerre Mondiale lui ont donné la réputation d’antisémite.

Henry Ford et Thomas Edison sont devenus les meilleurs amis. Ils s’admiraient et se respectaient l’un l’autre. En 1916, Henry acheta Mangoes, la maison voisine, Seminole Lodge, de son ami Edison, où ils pouvaient passer des vacances. Ils avaient l’habitude de prendre quelques jours ensemble, accompagnés du président des États-Unis. Or, des temps plus difficiles pointent à l’horizon…

Avec l’amélioration des réseaux routiers, la demande du public a évolué. La clientèle souhaite maintenant des voitures plus belles et surtout plus confortables. La Ford T ne répond plus à cette demande, mais Henry, entêté, est persuadé que rien ne pourra jamais remplacer cette voiture universelle. Tout le monde n’est pas impressionné par le merveilleux travail dont fait preuve Henry. Ses actionnaires le poursuivent pour détournement de fonds au profit de l’expansion de son usine en 1917. La Cour donne raison aux actionnaires, mais en 1920, Henry, insulté, rachète tous les actionnaires de la compagnie pour 100 millions de dollars et prend seul le contrôle de l’entreprise qui porte son nom. Il fait ensuite construire une énorme usine au bord de la Rivière Rouge, et cette dernière devient pratiquement autosuffisante. Ford commence alors à éprouver des difficultés à cause d’une concurrence grandissante de la part de grandes compagnies telles que General Motors ou Chrysler, et le modèle T est devenu désuet. Les usines Ford ferment alors pour cinq mois et réouvrent quelques temps plus tard pour produire le modèle A, et, plus tard, le V-8. Ces derniers modèles connaissent un succès modéré, mais sont supplantés par les modèles de General Motors et de Chrysler. Pendant cette période, Edsel, son fils unique, qui succède à la présidence de la compagnie le 1er janvier 1919, soutient qu’il faut mettre fin au modèle T. Les conflits « familiaux » deviennent de plus en plus aigus.

Le vieux Henry ne comprend plus ce monde où tout va trop vite

Pourtant, malgré ce sursaut commercial, Ford s’enlise, pendant les années trente, dans d’insolubles conflits sociaux. Le vieux Henry ne comprend plus ce monde où tout va trop vite, et les conflits avec Edsel sont permanents et d’autant plus vifs qu’il a placé aux côtés de son fils un homme de confiance qui fait régner la terreur dans les usines. Edsel, épuisé et malade, s’éteint brusquement en 1943. Henry, à 80 ans, décide alors de reprendre la direction. Sous l’influence de sa femme Clara, mais surtout sous la pression du gouvernement américain (Ford est l’une des principales industries participant à l’effort de guerre), Henry lègue, un peu plus tard, son entreprise à son petit fils, Henry Ford II, et s’éteint dans sa maison, le 7 avril 1947.

Henry Ford fut le père de l’industrie telle qu’on la connaît. Malgré son esprit tyrannique et centralisateur, Ford a su créer un empire fleurissant avec les années, et révolutionnaire dans sa manière de traiter ses employés.

 

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