Les années 2020 commencent sous l’auspice des remises en question des idéaux démocratiques et des accusations, d’un côté envers l’autre, d’être responsables de leur dégradation. Mais qu’en est-il réellement, et, plus fondamentalement, qu’est-ce réellement qu’une démocratie?
Répondons à ces questions en examinant les différents types de régimes, des moins enclins aux libertés fondamentales à ceux perçus comme étant les plus avancés en ce sens, car cela est présentement d’une importance sans équivalent au cours des dernières décennies. En essayant de faire place à un maximum de nuances car, en ce domaine, ces dernières sont plus nécessaires qu’ailleurs, comme chaque dirigeant aura tendance à prétendre qu’il modèle au mieux le régime dans lequel il évolue, et change inévitablement à la fois.
RIEN DE PIRE QU’UN RÉGIME FÉODAL
Commençons par donner quelque chose aux dictatures modernes! De tous les modèles existants aujourd’hui, tous fournissent bien davantage de services à leurs citoyens que ce qui a eu cours en Occident au Moyen Âge, versus ce qui a alors dû être versé comme tribut, à un gouvernement vorace, presque sans encadrement et dont la classe dirigeante nombreuse et bardée de privilèges inégalés (il n’y a qu’à penser au droit de cuissage qui a eu cours au Royaume-Uni, qui consistait en le droit d’un seigneur de passer la première nuit avec une nouvelle mariée) s’est vautré sans devoir redouter de révolution, pour des siècles! En effet, la communication globale, les instances internationales et la fin presque totale des monarchies de « droit divin » qui s’ensuit amoindrissent grandement ces viles possibilités. Il ne demeure aujourd’hui que l’Arabie Saoudite, comme relique du genre, où la royauté décide réellement des affaires courantes, outre quelques petites principautés (dont le Swaziland est un cas intéressant).
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Crédit photo : Patrick Séguin
