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Ayana O’Shun

Chroniqueur Nathacha Gilbert
Interviewée Ayana O'Shun
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SI POUR VOUS, C’EST LE MOMENT DE PRENDRE UN PAUSE, EH BIEN JE VOUS INVITE À LIRE CE QUI SUIT ET VOUS VOUS EN SENTIREZ GRANDI! VÉRITABLE PERLE, AYANA O’SHUN VOUS A PEUT-ÊTRE MARQUÉ DE PAR SA PRÉSENCE DANS LES PUBLICITÉS DE BRICK, MAIS AUSSI DANS DIVERSES TÉLÉSÉRIES QUÉBÉCOISES. ENTREVUE AVEC CELLE QUI DONNE LA RÉPLIQUE À DENIS BOUCHARD DANS LA PIÈCE LE DERNIER SACREMENT.

 Bonjour Ayana! C’est vraiment un plaisir de te rencontrer. Dis-moi, comment vas-tu? Je vais bien, merci! Je suis enchantée de te rencontrer aussi.

Ayana, les gens qui liront cet article auront probablement le même réflexe que moi : « Hey! C’est la fille dans la publicité de Brick! » Est-ce que c’est le même son de cloche lorsque tu croises les gens dans la rue? Oui! Les gens me reconnaissent beaucoup de Brick, et aussi de par d’autres productions de télévision ou de cinéma dans lesquelles j’ai participées. Il y a même des gens qui me disent « allo! » en souriant, pensant me connaître personnellement, mais incapables de se rappeler d’où exactement. Ils me demandent si on a étudié à la même université, ou si on ne s’est pas rencontrés lors d’un événement X. (Rires) Mais ce que j’aime c’est qu’ils m’associent à un souvenir positif parce qu’ils m’abordent toujours dans le sourire et la bonne humeur!

Tu fais partie de l’univers télévisuel depuis quelques années déjà. J’aimerais que tu me racontes ce qui t’a poussée à devenir comédienne? La première fois que j’ai mis le pied dans un cours de jeu d’acteur, je me suis sentie chez moi. Je ne prévoyais pas devenir actrice, mais je suis tombée amoureuse du métier. Au départ je voulais être réalisatrice, alors je me suis inscrite en cinéma à l’université. L’un de mes professeurs m’a alors dit qu’il serait bénéfique pour moi de prendre des cours en jeu d’acteur dans des écoles de formation continue, pour comprendre c’est quoi jouer, et mieux diriger les acteurs quand je réalise. C’est en prenant ces cours que je me suis éprise du métier de comédienne. J’ai continué à suivre des formations de jeu pendant sept années intensives, en parallèle à mes études universitaires et à mes premiers contrats. Ce qui me passionne dans le métier d’actrice, c’est d’explorer toutes les facettes de la condition humaine à travers mon corps, ma voix et mes émotions. J’ai l’impression d’être une meilleure personne en faisant ce métier, car être actrice sous-tend un état de vulnérabilité, d’intimité, d’empathie, de compassion et de connexion qui sert quand on joue un personnage.

Raconte-moi un peu ton parcours. En date d’aujourd’hui, j’ai joué comme comédienne dans une quarantaine de projets, cinéma, télévision, publicités et théâtre. J’adore autant le drame que la comédie. J’ai participé à des productions comme La Chute de l’empire américain de Denys Arcand, dans lequel je joue la mère de Jacmel (on a dû me vieillir pour le rôle!); Les Beaux Malaises à TVA où je donnais la réplique à Martin Matte; Pour Sarah où je jouais l’infirmière pleine de vie de Sarah, une adolescente grièvement blessée à la suite d’un grave accident de la route. Je suis présentement dans la série pour enfants Le Monde magique de Lorenzo, à TFO, où j’interprète le rôle récurrent d’Aria, l’inventeuse optimiste qui vit dans un ballon et trouve une solution à tout. J’ai aussi joué dans de nombreuses autres productions, comme la série Le Gentleman, dans laquelle je jouais Galia, une réfugiée clandestine africaine à la recherche de sa famille; la série 30 vies, dans laquelle j’étais une jeune mère bipolaire en détresse; The Day After Tomorrow avec Dennis Quaid; Da Kink in My Hair à Global, série dans laquelle j’interprétais la méchante Claudette; Un cargo pour l’Afrique, aux côtés de Pierre Lebeau… et bien d’autres! J’ai aussi été porte-parole de causes et d’évènements, comme le Festival panafricain de Cannes, dont j’ai été l’égérie pendant cinq années.

Tu participes à la pièce tragico-comique Le Dernier Sacrement, une pièce de Denis Bouchard qui a par la suite été publiée comme livre. On dit que les croyants meurent plus en paix que les non-croyants. Si c’est vrai, ça s’annonce mal pour Denis Prudhomme, un homme qui est hospitalisé aux soins palliatifs. Il est athée et maintenant qu’il en est à ses derniers moments, il se questionne sur pleins de choses. Moi, je joue Djena Baldé, son infirmière croyante. On s’affronte de manière très drôle sur la vie, la mort, l’existence de Dieu. Mais mon personnage cache un secret qui sera révélé à la fin de la pièce. Le public passe vraiment une belle soirée avec nous; il se distrait tout en apprenant plein d’éléments, car Denis est un ancien professeur de sciences politiques.

Vous allez d’ailleurs prendre la route ce printemps, mais surtout cet automne pour présenter la pièce un peu partout au Québec. J’imagine que les « trips » de tournée comme ça, c’est assez exigeant oui, mais très excitant! Effectivement! C’est surtout très nourrissant. J’adore découvrir de nouveaux coins du monde et il y a des régions au Québec où je ne suis jamais allée. J’ai donc très hâte de découvrir ces endroits et d’y jouer. On m’a dit que le public des régions est plus réactif que celui de Montréal. Ça va être quelque chose, car déjà à Montréal, les gens passaient des rires aux pleurs! Je n’imagine même pas les réactions qu’on aura. Vous pouvez voir toutes les villes et les dates de la tournée sur cette page Facebook.

Qui partage la scène avec toi dans cette œuvre? Le célèbre Denis Bouchard, et aussi Sofia Blondin. On forme un joyeux trio!

J’ai l’impression d’être une meilleure personne en faisant ce métier, car être actrice sous-tend un état de vulnérabilité, d’intimité, d’empathie, de compassion et de connexion qui sert quand on joue un personnage.

Qu’est-ce qui te fait triper dans le théâtre, dis-moi? Le côté plus charnel de l’expérience de jeu. Au théâtre, on joue en direct devant le public, et on peut sentir les gens par tous nos sens. Il faut être extrêmement présent sur les planches, être en connexion avec son personnage et son partenaire de jeu, tout en restant à l’écoute de la salle. Le jeu devant la caméra est différent, car la caméra rentre dans notre intimité d’acteur. Au théâtre on explose, tandis qu’à la caméra on implose.

Tu parlais de ta grande passion pour la réalisation. Comment est-elle née? Ma mère est infirmière et mon père est chimiste. Avec des parents scientifiques, je me prédestinais à devenir médecin! (Rires) Puis pendant mes études collégiales en sciences de la santé, j’ai eu une classe de cinéma en cours complémentaire, et ce cours unique a enflammé ma passion pour le domaine! Quelques temps après, j’ai dit à ma mère que c’est le cinéma que j’étudierais à l’université. Elle a été surprise, mais elle m’a dit par la suite de poursuivre ce que j’aimais. J’ai de la chance de l’avoir pour mère! Elle me supporte dans tout ce que j’entreprends. Ce que j’aime de la réalisation, c’est qu’on est plus en contrôle des histoires qu’on veut raconter. Comme actrice, je suis au service de la vision du réalisateur et du scénariste, c’est un métier de lâcher-prise, d’abandon. Comme réalisatrice, je choisis ce que je veux dire à travers les personnages et les situations créés. Plusieurs artistes que j’admire font les deux, comme Marilou Wolfe, Sophie Lorain, Xavier Dolan, Monia Chokri et bien d’autres.

Parle-moi un peu de tes réalisations. J’ai réalisé il y a quelques années le documentaire Les Mains noires – Procès de l’Esclave Incendiaire, sur le procès d’Angélique, une esclave noire accusée d’avoir brûlé Montréal en 1734. Sa première télévisée sur les ondes de Radio-Canada a eu d’excellentes côtes d’écoute, et s’est placée dans le top 2 des émissions les plus regardées en heure de grande écoute dans sa case horaire. Le documentaire a également été sélectionné dans plus de 40 festivals nationaux et internationaux. J’ai aussi réalisé plusieurs courts-métrages, dont Lazyboy, une comédie sur une femme au bord de la crise de nerfs qui se rend chez sa psychologue. Ce film a eu sa première au Festival du nouveau cinéma pour ensuite être diffusé à TV5 et à Télé-Québec.

Sinon, Ayana, quel genre de fille es-tu dans la vie de tous les jours? Ça dépend à qui tu demandes! (Rires) Je dirais que je suis simple, à la fois extravertie et introvertie, dépendant des jours. Il y a des moments où j’ai besoin de sortir et de voir du monde; il y a d’autres moments où j’ai besoin de solitude et d’introspection. J’aime rire, connecter avec les gens (surtout autour d’un repas), m’ouvrir sur d’autres manières de voir la vie (d’où mon amour des lectures et des voyages). J’ai aussi soif d’apprendre et de continuer à grandir, j’aime être stimulée dans mon corps et dans mon esprit. Par exemple, j’ai fait du parachute, du deltaplane et j’ai aussi pris des cours de japonais.

Mis à part le jeu et la réalisation, qu’est-ce qui te fait vibrer? Qu’est-ce qui te passionne? Je voulais être médecin quand j’étais ado, et la passion de la santé m’est restée. Je lis beaucoup sur l’alimentation, le corps humain, les exercices, les liens entre le corps et l’esprit, etc. Je continue aussi d’aimer la danse, et je me tiens en forme, entre autres choses, par des cours de ballet et de danses latines. Je vais régulièrement au gym, et je pratique le yoga. Sinon, j’ai découvert que la décoration intérieure me fait vibrer, et aussi le jardinage. J’adore planter des fleurs l’été et les regarder s’épanouir. C’est splendide! J’ai aussi commencé à cultiver des légumes et des fines herbes.

Qu’est-ce qu’on serait surpris peut-être d’apprendre sur toi? J’adore les desserts! Non seulement ils sont beaux, mais en plus ils sont magnifiquement exposés dans de jolies lumières dans les pâtisseries. Ils sont un plaisir pour les yeux et le palais! Au restaurant, je regarde souvent la section dessert avant de choisir le mets principal. Mais une de mes résolutions de 2019 est de ne manger des desserts qu’une seule fois par mois… les jours de pleine lune! Si j’ai une rage de sucre entre temps, je déguste lentement une cuillère de sirop d’érable ou de miel.

Qu’est-ce qui te fait rire au point d’en pleurer? Larry David. Je n’ai encore jamais ri autant qu’en écoutant la série Curb Your Enthusiasm. C’est une série qui date du début des années 2000, Larry David est le personnage principal qui passe son temps à défier les règles sociales non écrites. Il y a des épisodes qui me faisaient tellement rire que je devais arrêter le DVD et prendre des mouchoirs, tellement je pleurais. J’en avais des crampes au ventre.

En terminant, qu’est-ce qui s’en vient pour toi en 2019?  Je joue dans deux longs-métrages qui ont été sélectionnés au Festival des rendez-vous Québec cinéma : Cassy, de Noël Mitrani, et Oscillations de Ky Nam Le Duc. Il y a aussi la tournée partout au Québec de la pièce de théâtre Le Dernier Sacrement : quelques dates sont déjà presque complètes! Je suis également en écriture sur des films que je compte réaliser. J’ai très hâte de partir en voyage dans un pays que n’ai pas encore visité. Je suis déjà allée dans une vingtaine de pays jusqu’à présent, et je n’ai pas encore choisi où j’irai cette année. Pour le reste, je suis sûre que 2019 me réserve bien des surprises dont la vie a le secret!

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