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CABARET BIO DÉGRADABLE : LES ÉCRITS RESTENT (partie 2)

Chroniqueur Nathacha Gilbert
Interviewé Pierre-Luc Brillant
Photos courtoisie Le Homard Club Photography
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La supplémentaire se tiendra au Lion d'Or le 28 février prochain

PARFOIS DANS LA VIE, IL FAUT SAVOIR FAIRE PREUVE D’AUTODÉRISION… DIT-ON! ET C’EST UN PEU ÇA LE PRINCIPE AVEC LA DEUXIÈME MOUTURE DU CABARET BIO DÉGRADABLE : LES ÉCRITS RESTENT! POUR NOUS EN PARLER DAVANTAGE, ON A DISCUTÉ D’ABORD AVEC DIDIER MORISSONNEAU, LE GÉNIE DERRIÈRE CETTE PRODUCTION (QUI PRÉSENTERA SA SUPPLÉMENTAIRE LE 28 FÉVRIER PROCHAIN AU LION D’OR), PUIS AVEC LE COMÉDIEN PIERRE-LUC BRILLANT, QUE J’AFFECTIONNE PARTICULIÈREMENT ET QUI AGIT À TITRE DE « LECTEUR » DANS CETTE PIÈCE OÙ TOUS LES RIRES SONT PERMIS!

Bonjour Pierre-Luc! C’est un plaisir de te recevoir en entrevue, c’est une belle première fois! Un plaisir et un honneur! Merci pour l’invitation.

Pierre-Luc, on discute ensemble parce que tu fais partie de la deuxième édition du cabaret Bio Dégradable : Les écrits restent! D’abord, tu as participé à la première version, n’est-ce pas? Raconte-moi ton expérience. J’étais effectivement de la toute première représentation quelque part en 2008 et présent pour les quelque 150 qui ont suivi à travers le Québec. La première année, nous nous produisions au très chic cabaret du Café Cléopâtre, coin Saint-Laurent et Sainte-Catherine. Dès les premiers instants, nous avons compris que nous tenions quelque chose de particulier, une sorte de spectacle hybride qui ferait osciller entre le rire brute et sincère et l’incrédulité la plus totale…

Si tu pouvais me résumer brièvement le concept, comment me décrirais-tu ça? Le concept est en fait très simple. À tour de rôle, une dizaine de comédiens viennent devant un micro fixe lire des extraits choisis d’autobiographies de vedettes québécoises. Or, il faut insister ici : pour que l’effet soit réussi, il est impératif de n’utiliser que des AUTOBIOGRAPHIES – et non pas des biographies – afin que les travers de nos vedettes se dévoilent dans toute leur splendeur égotiste. Certains pèchent par vanité, d’autres par extrême naïveté, d’autres par excès d’enthousiasme, et d’autres par une maîtrise douteuse du français. Je dirais même que beaucoup de nos autobiographes en herbe ne se sont certainement pas relu avant d’envoyer leur livre à l’imprimerie… En fait, chaque artiste choisi possède sa propre caractéristique loufoque, ce qui contribue à casser toute monotonie et à faire de Bio Dégradable un des spectacles les plus comiques de la dernière décennie.

J’imagine que, lorsqu’on t’a parlé de faire une deuxième édition, tu as sauté à pieds joints dans le projet? Comment as-tu appris la nouvelle? Je suis resté très lié au noyau dur de comédien(ne)s de la première mouture et, depuis des années, nous réclamions – à la blague et sans trop y croire – à notre ami producteur Didier Morissonneau, un retour du spectacle. Nous avions un réel plaisir à nous produire sur scène tous ensemble et on s’ennuyait beaucoup de l’esprit de troupe qui en découlait. C’était donc un quasi soulagement (pas pour des raisons pécuniaires, croyez-moi!) lorsque Didier m’a appelé pour m’annoncer le retour du Cabaret!

Personnellement, comment travailles-tu les textes de ton côté? J’imagine qu’une grande part du boulot doit être une question d’interprétation plutôt que de jeu. Je me trompe? Il s’agit effectivement d’interpréter le plus sobrement possible des textes qui, de toute façon, parlent d’eux-mêmes dans toute leur « richesse ». Notre travail consiste plus à donner un rythme et un souffle aux extraits choisis plutôt qu’un ton. Si nous appuyions le jeu et mettions trop d’emphases sur certains passages, on se ferait accuser de jeter un sort pour créer un effet comique. Il est primordial de laisser les textes parler d’eux-mêmes.

En fait, chaque artiste choisi possède sa propre caractéristique loufoque, ce qui contribue à casser toute monotonie et à faire de Bio Dégradable un des spectacles les plus comiques de la dernière décennie.

Quelles autobiographies t’ont le plus marqué? Une des autobios que j’ai lue avec grand plaisir pendant des années est celle de Mario Pelchat… Un chef-d’œuvre de vacuité et de prétention! Je me doute bien que Mario doit être autrement plus humble et pertinent dans la vraie vie, mais il a quand même réussi à écrire, entre autres choses, qu’à trois ans, il adorait les patates! Sinon, comme je le disais plus haut, tous les textes ont leur puissance comique et chacun m’a fait rire aux larmes soir après soir. Je ne me suis jamais écœuré de réentendre lire mes collègues (tous plus drôles les uns que les autres) des extraits de Mad Dog Vachon, de Marie-Chantal Toupin, d’Andrée Boucher et d’André Montmorency, pour ne nommer que ceux-là.

On me disait que la première édition avait été l’hôte évidemment de quelques critiques, aucunement du public, par contre; plutôt de la part des auteurs des biographies. Comment as-tu vécu ça toi, en tant que « lecteur »? Dans un premier temps, je me suis bien promis de ne jamais écrire mon autobiographie sous quelque prétexte que ce soit! Ensuite, je me suis demandé quelle mouche avait bien pu piquer certains auteurs pour tenter de nous empêcher de lire des passages de ce qu’ils avaient eux-mêmes publiés, jadis, naguère… Tous les textes que nous lisons sont déposés en bonne et due forme aux archives nationales québécoises et font donc partie du domaine public. Si je peux acheter un livre, je peux donc le lire à qui je veux – à condition, bien sûr, de respecter les règles de rétribution. Comme auteur, lorsque je fais éditer un ouvrage, je ne peux ensuite accuser qui que ce soit d’en mousser la popularité comme s’il s’agissait d’un texte clandestin… Il est important aussi de mentionner que nous respectons le texte à la lettre et non pas la lettre du texte, comme certains ont pu tenter de nous le reprocher.

Tu as la chance aussi de participer à ce projet avec ta conjointe, Isabelle Blais. Est-ce que vous en avez profité pour « pratiquer » ensemble un peu? On tente toujours de s’entraider le plus possible.

Sinon, Pierre-Luc, on te voit de plus en plus à la télé; dans les dernières années tu avais un personnage hyper attachant dans Au secours de Béatrice. Mis à part le cabaret Bio Dégradable, sur quoi travailles-tu présentement? En ce moment même, je travaille sur un fantastique court-métrage du prolifique Jean-François Leblanc dans lequel j’incarnerai un musicien assassin… Je planche aussi beaucoup sur la sortie de notre prochain album le 22 mars prochain qui s’intitulera La lune est passée par ici. J’en suis très fier et j’ai très hâte de le présenter enfin au public. Aussi, j’ai appris avec grande joie que le film Le Nid dans lequel j’interprète le rôle principal et pour lequel je signe la musique est en nomination au Prix Écrans canadiens dans la catégorie « Meilleur premier film ». Un grand exploit! Et d’autres projets dont je ne peux parler pour l’instant…

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