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Les jeux d’horreur

Chroniqueur Alexis Le Marec
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Ils vous font frissonner, vous font battre le cœur à 1000 à l’heure et pourtant, vous redemandez: les jeux d’horreur reviennent de loin, car rien n’a été facile pour ce genre!

Que ce soit Resident Evil, Silent Hill, ou encore le récent Evil Dead, le jeu d’horreur est bien difficile à manier. Contrairement à un jeu de tir, qui mise sur l’efficacité du positionnement et du déplacement des ennemis, les jeux d’horreur doivent se montrer irréprochables au niveau de l’ambiance et du design des monstres.
C’est pourquoi ce genre a mis longtemps à émerger réellement. Il demande une certaine qualité graphique pour immerger les joueurs et créer une horreur réaliste, et certains éditeurs n’ont pas voulu se mettre à dos les ligues de vertu…

Mais remontons dans le passé, à l’époque de la Genesys précisément. La demande des ados pour les jeux d’horreur est là, mais les éditeurs en sont incapables. Il y a bien Sweet Home et surtout Splatterhouse, en Occident, qui se taillent rapidement une réputation sulfureuse, mais surtout auprès des ligues de vertu. À l’écran, la 2D offre des jeux fun avec un background vaguement horreur, mais rien qui ne fasse peur, au final. Il va falloir attendre la 3D et le PC pour ça.

Avant que Resident Evil ne popularise les jeux d’horreur, The 7th Guest et Alone in the Dark ont posé les bases du genre en 1992/93. Cependant, le PC est une machine dispendieuse de plus de 2500$ pour une entrée de gamme, en calculant l’inflation. Ils connaissent le succès, mais restent limités à une petite fange de joueurs, dont apparemment Shinji Mikami.

Le créateur, qui travaille depuis 3 ans chez Capcom, veut remettre Sweet Home au goût du jour. Les décors 2D d’Alone in the Dark, dans lesquels ont intègre des personnages en 3D, offrent une ambiance particulièrement stressante, d’autant plus que les plans de caméras et l’ambiance sont inspirés du maître Georges Romero.

De plus Resident Evil sort dans un contexte particulier où les jeunes adultes ont délaissé les jeux vidéo faute de jeux matures, ce que Resident Evil va leur donner. Véritable révolution, la popularité de la PlayStation lui permet de réaliser un carton plein, de populariser et poser les bases d’un nouveau genre, tout en ramenant les joueurs délaissés par Nintendo et ses exigences de jeux non violents.  

Face à ce succès, Konami dégaine un Silent Hill tout en 3D qui réussit à se démarquer et fait évoluer le genre. Capcom ne tarde pas à répliquer avec Dino Crysis, tout en 3D lui aussi, mais qui sera un échec. D’autres studios s’y mettent également, avec, notamment, Nightmare Creatures, mais la génération PlayStation est dominée par Capcom et ses trois Resident Evil, tandis que la 3D de Silent Hill servira d’inspiration à nombre de concurrents.

L’arrivée des PS2/Game Cube/Xbox permet de faire évoluer le genre. Après un Resident Evil 0 en demie teinte, Resident Evil 4 est alors totalement repensé et livre l’un des meilleurs jeux d’horreur existants. Silent Hill enchaine avec deux suites, et plusieurs jeux surenchérissent dans l’horreur et vont pousser le concept à la limite du dérangeant, avec The Suffering, Condemned, ou encore le très décrié et excellent Manhunt.  

La génération PS3/Xbox 360 vit un petit bouleversement: bien que s’étant bien vendu, Resident Evil 5 et 6 sont mauvais et offrent une jouabilité bien raide, issue du passé. Heureusement, Dead Space, Fear, Alan Wake, ou encore Dead Rising arrivent à point, et apportent une jouabilité fluide qui manquait aux jeux d’horreur.

La génération PS4/Xbox verra arriver les excellents Until Dawn et Evil Within, tandis que l’horreur peut enfin se vivre en ligne avec Dead By Daylight, sur PC. Après un Resident Evil 7 qui adopte une vue à la première personne, le 8 poursuit dans la même voie, mais commence à s’empêtrer à nouveau, côté ennemis et histoire.

Heureusement, Capcom a décidé de relancer des remakes de ses meilleurs épisodes et donc après les 2 et 3, le 4 est enfin annoncé. De son côté, EA va revenir avec Dead Space, tandis qu’Alan Wake 2 arrivera l’an prochain. En attendant, pourquoi ne pas essayer The Quarry, qui fait suite à l’excellent Until Down, mais qui est multiplateforme?

Il n’y a pas que Resident Evil et Silent Hill dans la vie! En plus des excellents jeux que nous avons cités plus haut, voici d’autres titres qui méritent fortement la découverte, ou de s’y replonger:

The Vanishing of Ethan Carter

Vue à la première personne, des décors idylliques, et des cadavres démembrés en pleine nature! C’est dans ce contexte qu’il faudra enquêter pour venir à bout de cet excellent jeu indépendant, plutôt orienté sur la narration.

Amnesia The Dark Descent

Sorti en 2016, Amnesia vous place dans la peau d’un amnésique qui se réveille dans un château en pleine nuit. Il ne tarde pas à découvrir une note écrite par lui-même, lui ordonnant de tuer Alexander, le propriétaire. Il faudra cependant rester dans la lumière et éviter d’assister à des scènes trop perturbantes pour garder sa santé mentale.

Layers of Fear

Jeu d’horreur psychologique, Layers of fear vous place dans la peau d’un artiste explorant son studio afin de finir son œuvre. Sauf que le décor ne cesse de changer subtilement pour placer le joueur face à de véritables peurs humaines, comme le vide, etc. On vous recommande particulièrement de le jouer en VR.

Outlast

La série mise sur un principe de jouabilité novateur; un héros sans arme qui se sert uniquement de son appareil photo. Il s’ensuit un jeu de cache-cache avec des psychopathes de tout genre, qui ne rêvent que de vous infliger une mort brutale et sanglante. Si vous êtes prêts à incarner un héros qui préfère la fuite et est incapable de briser une chaise pour s’en servir comme d’une arme, foncez!

Granny

Disponible sur iOS, Android et PC, Granny vous propose d’échapper (comme son nom l’indique) à une grand-mère qui ressemble plus, pour l’occasion, à une momie. Pourvu d’une 3D simple, il mise sur l’ambiance, et son succès a été tel que deux suites ont vu le jour.

Cold Fear

Voilà un excellent jeu qui n’a jamais connu de suite et qui, pourtant, en mériterait une ou au moins un remake. Édité par Ubisoft en 2005, développé par Dreamwworks -qui ferma, à la suite de l’échec de I am Alone, Cold Fear prend place dans un baleinier en perdition en plein océan. Autant dire que l’ambiance claustrophobe est à son comble, tandis que l’action n’a rien à envier à Resident Evil 4.

Phasmophobia

Pouvant accueillir jusqu’à quatre joueurs en ligne, Phasmophobia propose un principe différent des autres jeux d’horreur. Les joueurs doivent coopérer pour trouver des indices sur la présence d’un fantôme et ce, dans le temps imparti, autrement ils deviendront une cible de choix. Cette contrainte de temps entraine alors une véritable course contre la montre face à un fantôme qui peut vous entendre, et qui réagit même à vos conversations!

Manhunt 1 et 2

On en a parlé plus haut, mais Manhunt reste un jeu à part et dont la violence reste encore à ce jour inédite. Il faut dire qu’en plus d’être chassé, vous devenez le chasseur, et que plus on reste longtemps derrière l’ennemi sans se faire voir, et plus la mort que l’on inflige sombre dans l’ultra violence. Interdit dans plusieurs pays, sa suite à dû être modifiée pour être classée par l’ESRB, mais a tout de même subi une forte censure, cependant. Il est proposé sur PC dans sa version originale non censurée, en Amérique du Nord.  

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