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L’HUMOUR EN MUSIQUE : MARIAGE PARFAIT

Chroniqueur Charles Laplante
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Comme vous le savez, l’humour est extrêmement populaire au Québec et ça ne date pas d’hier. Dans la belle province, les humoristes sont les vraies rockstars. Cette popularité de la dilatation de la rate profite également à certains musiciens qui ne se gênent pas pour pondre des textes désopilants. Vous l’aurez deviné, dans ce numéro du magazine, on explore l’union du rire et de la musique de chez nous!

Les origines

En regardant le plus loin possible dans le rétroviseur, on pense aux années 1930 et à la Bolduc qui avait de la difficulté à turluter en raison de son bouton sur le bout de la langue. Au début des années 1940, quand les gens font la file devant les portes du Théâtre National, à Montréal, c’est pour y entendre Rose Ouellette, alias la Poune, entonner «C’est d’la faute à Poupa», chanson thème de son spectacle de variété. C’est en étant directrice de ce théâtre de variétés que la Poune fera naître les carrières de légions d’artistes de l’époque, dont Alys Robi, Juliette Huot et Olivier Guimond. Pour plusieurs, c’est entre les murs de ce théâtre que l’humour en musique à réellement connu ses premières heures de gloire au Québec. Il y a ensuite eu la famille Soucy dans les années 1950 qui poussait de la blague grivoise en chanson à temps plein.

L’âge d’or

Cette même décennie verra naître les carrières de plusieurs groupes et artistes solos spécialisés en chansons humoristiques. C’est le cas des Jérolas (le duo formé de Jean Lapointe et Jérôme Lemay) qui finiront même par jouer au prestigieux Ed Sullivan Show, aux États-Unis, en 1963. C’est vers cette époque que décolle réellement la carrière d’Yvon Deschamps, qui mélange habilement musique et commentaires sociaux sur scène. Son influence est gigantesque et il est aujourd’hui considéré comme un personnage historique, rien de moins. Aux côtés d’Yvon, l’humour grinçant des Cyniques contribue à la révolution de l’humour québécois. Ils sont eux aussi très politiques et musicaux.

C’est dans les années 1980, avec Rock et Belles Oreilles, que la qualité de la musique qui accompagne les textes humoristiques a d’abord atteint un niveau professionnel. Les chansons parodiques et grinçantes du groupe sont tellement bien produites qu’elles deviennent des succès radiophoniques au même titre que n’importe quelle chanson de Marjo ou Gerry Boulet. Ils auront énormément d’influence sur la décennie suivante. Dans les années 1990, les sketchs radiophoniques de La Jungle, parodient les succès commerciaux contemporains, tandis que le bassiste de Luc deLaRochellière devient une véritable star de l’humour en mélangeant sketchs et musique sur des disques qui se vendent par milliers. Son nom : François Pérusse.

Au tournant du siècle, l’humour deviendra encore davantage influent sur la scène musicale québécoise avec des groupes comme Les Trois Accords et les Cowboys Fringants, qui seront à l’origine d’une vague de succès mineurs pour des groupes comme André, 3 Gars su’l Sofa ou WD-40. Plus près de nous, le groupe Bleu Jeans Bleu a obtenu énormément de succès avec son Coton ouaté. 

Au final, l’union entre l’humour et la musique est là pour rester!

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