Elden Ring et autres Souls-like

Sorti en février 2022, Elden Ring a bouleversé le monde du jeu vidéo d’action-RPG. Développé par FromSoftware et publié par Bandai Namco Entertainment, il devient vite réputé pour son monde ouvert immersif et son gameplay exigeant, le jeu est rapidement devenu un phénomène culturel. Mais quelles sont les véritables origines de Elden Ring? Pour répondre à cette question, nous devons examiner les influences, l’évolution du projet et le rôle des créateurs qui ont façonné cet univers unique.

Fondé en 1986, FromSoftware a commencé par développer des jeux sur PC avant de se faire connaître avec King’s Field en 1994 sur PlayStation. Ce premier jeu en 3D à la première personne contenait déjà certains éléments fondamentaux des Souls-like : un univers sombre et cryptique, une exploration libre et un défi relevé. Avec Otogi et Shadow Tower, le studio a continué d’affiner son approche du gameplay exigeant et de la narration environnementale.

Cependant, c’est véritablement Demon’s Souls qui marque un tournant. Conçu sous la direction de Hidetaka Miyazaki, ce jeu propose une expérience radicale où la mort n’est pas une punition, mais une partie intégrante du processus d’apprentissage. Son level design interconnecté, son ambiance oppressante et son gameplay méthodique en font un jeu culte malgré un succès commercial initial mitigé.

Une exploration organique et intuitive

Contrairement à de nombreux jeux en monde ouvert qui saturent la carte d’icônes et d’objectifs prédéfinis, Elden Ring adopte une approche minimaliste qui favorise l’exploration libre et la découverte. L’Entre-terre, le monde du jeu, est vaste, diversifié et regorge de secrets, incitant le joueur à explorer par pure curiosité.

L’absence d’une minimap intrusive et de marqueurs omniprésents encourage une approche plus immersive de l’exploration. Les indices environnementaux, la disposition des éléments architecturaux et la narration environnementale guident le joueur de manière organique, sans recourir à des systèmes de quêtes trop dirigistes.

Une liberté d’approche sans précédent

Là où d’autres jeux en monde ouvert proposent souvent une progression linéaire ou semi-linéaire, Elden Ring offre une véritable liberté d’approche. Les joueurs peuvent choisir de suivre la quête principale, d’explorer les donjons annexes, d’affronter des boss optionnels ou simplement de se perdre dans les paysages mystérieux du jeu.

Cette philosophie s’applique également au gameplay et aux combats. Loin d’imposer un style unique, Elden Ring permet une multitude d’approches : combats au corps-à-corps, à distance, magie, invocation d’esprits, infiltration, ou encore cavalerie. Chaque joueur peut façonner son expérience selon ses préférences et son niveau de compétence.

Un monde cohérent et interconnecté

Un des aspects les plus remarquables de Elden Ring est l’interconnexion de son monde. Inspiré par les structures labyrinthiques de la saga Dark Souls, le jeu présente un univers qui semble naturel, avec des transitions fluides entre les régions et des raccourcis intelligemment dissimulés.

L’Entre-terre regorge de lieux qui semblent vivants et habités, avec une cohérence dans l’architecture, l’histoire et la mythologie. Chaque zone raconte une histoire, qu’il s’agisse des ruines envahies par la végétation, des châteaux décimés par les conflits ou des catacombes ténébreuses abritant des horreurs insoupçonnées.

Une direction artistique et une narration subtile

La direction artistique de Elden Ring joue un rôle clé dans son immersion. Les paysages sont sublimes, oscillant entre le fantastique et le grotesque, avec une utilisation magistrale de la lumière et des couleurs.

Quant à la narration, FromSoftware reste fidèle à son approche cryptique, invitant les joueurs à reconstituer l’histoire à travers des dialogues elliptiques, des descriptions d’objets et des indices disséminés dans l’environnement. Cette méthode, bien que déroutante pour certains, récompense ceux qui prennent le temps d’explorer et d’interpréter les mystères du monde.