


Elon Musk a dit que, d’ici quelques années, il va y avoir des milliers de robots contrôlés par l’intelligence artificielle. Pour être honnête, j’ai de la difficulté à y croire. Lorsque j’étais petit, on me disait souvent : « Lorsque tu seras grand, les voitures vont pouvoir voler! »
Les chars se font voler, légère différence. Non seulement ils ne peuvent pas voler, mais ils sont devenus électriques; l’hiver si tu veux avoir assez d’autonomie pour te rendre à destination, il faut que tu baisses le chauffage.

Certains craignent que leur métier soit remplacé par des robots. Je n’ai pas cette crainte ni pour vous, ni pour moi. Je m’explique. Le mois passé, je suis allé dans un resto-bar chic dans la ville de Montréal. Il y avait un employé qui était payé pour tenir la pompe à savon dans ses mains en étant debout comme une patère dans les toilettes en appuyant sur la pompe pour que le liquide tombe dans ma main. Non seulement je me sentais mal à l’aise qu’un humain fasse cette action à ma place alors qu’il existe, depuis des années, des dispositifs à savon avec un œil magique qui laisse couler le tout sans le moindre effort, mais ça m’a rassuré dans un certain sens : l’employé était totalement l’inverse de la robotisation. J’assistais à la dé-robotisation pour plaire au joli minois de la bourgeoisie montréalaise afin de justifier une entrée de salade César à 32 $.
Tellement inhabitué qu’on appuie à ma place sur la pompe, j’ai pesé moi-même alors que l’homme m’a gentiment fait comprendre après notre malaise de mains d’une guerre de roche-papier-savon manquée que c’était son travail de peser sur la pompe afin que je n’aie aucun effort à faire.
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