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DLC, Lootboxes, bonus de précommandes, pourquoi les éditeurs les ont adoptés

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Depuis deux générations de consoles, les DLC et autres lootboxes sont devenus un mal obligatoire. Cependant, c’est la manière de les appliquer qui leur a fait surtout le plus grand tort.

Malgré les multiples scandales, vous n’échapperez pas à tous ces DLC et microtransactions et pour une raison simple, sur les 7,19 milliards gagnés en 2017 par Activisiopn, 4 milliards provenaient des microtransactions et DLC. Ces pratiques ne risquent donc pas de s’arrêter, et l’on parle déjà de publicité dans les jeux, voire de pub audio pendant les chargements.

Mais revenons plutôt 15 ans en arrière. Avec des revenus sur chaque jeu en boite de 25$, puisque siphonnés par les intermédiaires jusqu’aux magasins, les éditeurs dans les années 2000 ont vite compris l’intérêt des DLC. Le principe, étendre l’univers du jeu avec du contenu supplémentaire, ce qui peut vite être gagnant. Ça ne coute pas cher à produire comparé à un jeu, puisque le moteur et les principaux éléments sont réutilisés. À cela, on ajoute certes des doublages et animations ainsi que quelques textures et modélisations, mais rien à voir avec le travail qu’exige un jeu. Il n’y aa pas d’outils à créer, d’univers à penser, de tests poussés de jouabilités puisque l’on a déjà tous les éléments. Vendu en ligne, 70% des revenus vont à l’éditeur, ce qui a amené à un paradoxe, un développeur touchait plus sur un DLC que sur un jeu vendu en boite.

Malgré cette facilité, des éditeurs ont bien trop tiré sur la corde, ce qui a nui à la réputation des DLC. On pense à tous ces jeux dont il manque deux chapitres qui viennent en DLC, mais dont on se rend compte qu’ils auraient clairement pu faire partie de l’histoire, quand ils n’étaient pas déjà sur le disque, ou encore ceux bien trop courts et inintéressants dont on pourrait souvent se passer. Il y a cependant de bons élèves, on pense particulièrement à Witcher 3, Far Cry Blood Dragon, et même Fallout 4 ou Skyrim dont les DLC ont été une belle expérience.

Au-delà des DLC, les vedettes incontestées de ces dernières années restent les microtransactions et lootboxes. Nombre de jeux gratuits comme League of Legend ou Fortnite reposent sur elles. Il faut dire que magasiner un emote ou du cosmétique est le moyen privilégié des joueurs qui savent ce qu’ils achètent. Cependant, les loot boxes sont venues semer le trouble dans cette histoire. En proposant de dépenser de l’argent dans une boite qui a au mieux 0,5% de chance de vous donner l’item rare tant désiré, les développeurs ont franchi une ligne rouge qui les a desservis plus qu’autre chose. D’autres se sont littéralement sabordés, comme Battlefront 2 qui reste de sinistre mémoire, même si le jeu est devenu excellent entre-temps. En faisant de leurs jeux des pay to win, les éditeurs ont sapé finalement le nom des loot boxes, au point où des pays comme la Belgique ont légiféré à son sujet, tandis que le Québec l’associe ni plus ni moins qu’à une loterie de jeu d’argent.  

Les bonus de précommandes

Nouveau veau d’or des éditeurs, le bonus de précommande est le plus formidable moyen de faire de l’argent en en faisant le moins possible. Un emote, une tenue, et une arme exclusive, plus un peu de monnaie in game et des matériaux qui ne coutent rien à produire : le tout pour 20$ au minimum. C’est l’une des meilleures trouvailles de ces dernières années et ça fonctionne! Nombre de joueurs optent pour la version Gold contenant ces fameux bonus que l’on utilise souvent en début de partie, ou les premiers jours dans un MMO pour les oublier ensuite.

Si ces pratiques vont continuer, de nouvelles apparaissent comme la publicité qui tente d’envahir les jeux vidéo, et un certain Electronic Arts qui tenterait l’expérience. Plus que jamais, les joueurs vont devoir rester vigilants quant aux pratiques des éditeurs. Il ne faut pas oublier que si les créateurs veulent vous émerveiller, leurs actionnaires veulent avant tout votre argent!

SUGGESTIONS

Dans le monde des DLC on trouve du bon comme du mauvais. On a a ceux qui vous créent un véritable deuxième jeu, et d’autres qui se reposent un peu trop sur leurs lauriers voici quelques exemples du meilleur comme du mauvais.

Metro Last Light : Ranger Mode

Le DLC de Metro Last Light pour 5$ seulement ? Il y a un piège, il consiste juste un mode super hard pour ceux qui veulent recommencer le jeu.

Mass Effect 3 : From Ashes

Si vous n’aviez pas pris la peine de précommander Mass Effect 3, il vous en coutait 10$ pour jouer le DLC pourtant présent dans le jeu, mais retiré pour faire croire à du contenu supplémentaire. Bien sûr, les missions se révélaient très importantes pour l’histoire du jeu ce qui le rendait quasi indispensable pour celui qui suivait tout de la trame.

Asura’s Wrath : The True Ending DLC

Imaginez, vous venez de finir un jeu qui vous a demandé des mois et patatras! Quelques semaines après, vous apprenez que non seulement vous n’a vez pas eu droit à la vraie fin, mais qu’en plus il va falloir repayer 7$ pour avoir droit à celle-ci, bienvenue dans Asura’s Wrath!

Far Cry 5 : Hours of Darkness

Heureusement qu’UBisoft a des artistes de talent pour masque parfois les problèmes. Hours of Darkness c’est une grosse montagne que l’on va contourner avec 50 dénivelés pour faire croire à une map étendue, le tout en s’ennuyant fermement jusqu’à une (sympathique) mission finale. Ce DLC utilise tous artifices dans la jouabilité et le déroulement lorsqu’on ne sait pas trop quoi faire, mais que l’on a un mandat à remplir.

Far Cry 3 Blood Dragon

Je ne sais pas quel éclair de génie a frappé Ubisoft lorsqu’ils ont pensé à ce DLC, mais il reste dans l’esprit des joueurs l’une des choses les plus déjantées qui aient débarqué dans la galaxie jeux vidéo. Vous incarnez le vieillissant Michael Bien à dos de tyrannosaure qui fera feu de ses lasers dans un monde apocalyptique. Un véritable ovni tout simplement génial!

The Witcher 3 : Hearth of Stone - Blood and Wine

Voilà l’exemple du DLC qui ne se moque pas des joueurs et propose deux aventures qui viennent dignement poursuivre et conclure la quête principale. De nouveaux lieux ultra travaillés, des histoires réellement intéressantes, et des combats toujours à la hauteur, sans oublier les ajouts réellement intéressants pour le jeu.

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