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FREEBRITNEY : LIBÉREZ (ENFIN) BRITNEY SPEARS!

Chroniqueur Marc Lajambe
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À 39 ans, la déesse de la pop Britney Spears aux 200 millions de disques vendus et dont la fortune s’élève à plus de 60 millions n’a pas plus jusqu’à très récemment d’autonomie qu’une fillette au primaire. Conquête de la planète pop, descente aux enfers ultra médiatisée et mise sous tutelle depuis près de 15 ans : la femme d’affaires et l’une des plus grandes stars du monde lance un appel de détresse, tente de reprendre les reines de sa vie et ainsi remonter à la surface. Le phénomène Britney Spears décrypté et pleins feux sur une tutelle des plus toxiques qui remet en question même les droits de la personne les plus basiques au 21e siècle. De Disneyland à presse à scandale… #FreeBritney, bitch!

Mais avant même d’entrer au cœur du sujet qui nous intéresse ici, permettez-nous un survol de l’ultra prolifique et ô combien controversée carrière de Miss Spears : ascension et, par ricochet, descente aux enfers.

Ses fracassants débuts et la portée de son empire pop

Déjà à l’âge de 11 ans, Britney Spears était l’une des animatrices phares de l’émission The New Mickey Mouse Club au côté de Justin Timberlake (qui allait devenir l’un de ses premiers amoureux), avant de prendre le show-business par surprise, à 17 ans. Près de vingt de musique au succès incontestable (Baby One More Time, Oops !… I Did It Again, Toxic, Womanizer, passant pas Work Bitch, pour ne nommer ce que ceux-làet de gouffres profonds ont fait tanguer Britney Spears entre gloire et déchéance. On peut même pousser la réflexion plus loin et se poser la question à savoir mais où diantre est donc passée la belle petite innocente Britney, celle qui chantait dans la chorale et qui allait à la messe à chaque dimanche avec ses parents? Celle qui a (trop) longtemps proclamé sa virginité et jurait lire la Bible tous les soirs?

 

 

Médias : arme à double tranchant

L’ascension de Britney du statut de membre du Mickey Mouse Club au sommet des palmarès a déclenché une toute nouvelle vague de sensation pop adolescente aussi fulgurante et supersonique que la vitesse à laquelle elle a elle-même grandi sous les projecteurs et les flashs incessants des paparazzis en quête de scoop à la une. Or, son premier album Baby One More Time s’écoule à 24 millions d’exemplaires. Pas pire quand même pour une nouvelle venue de 18 ans. Le coup de cœur est alors immédiat : les petites filles et les adolescentes pré-pubères craquent et l’adorent. Elle devient une idole du jour au lendemain… « Je crois que les deux parties en ont profité. Elle a vendu de la musique et des billets de concerts parce qu’elle était dans les médias. A l’inverse, elle générait la vente de copies des médias imprimés, des clics sur les pages web et les audimats grimpaient en sa présence », explique Mike Gauthier, animateur vedette à Énergie.

Sa descente aux enfers…

Il va sans dire que le corps et la vie privée de Britney Spears ont monopolisé l’attention disproportionnée médiatique, et ce, dès le début de sa jeune carrière, au détriment de son réel talent. Ses moindres faits et gestes étaient scrutés au quotidien, pour remplir les pages de leur papier à potins ainsi que leurs comptes en banque. De sa relation avec Justin Timberlake à ses folles escapades nocturnes avec ses amies glamour comme Paris Hilton, on voulait tout tout tout savoir de sa vie privée. Mais avec autant de pression et d’exposition, la jeune Britney a immanquablement craqué. Et c’était ainsi pour elle le début de la fin… Plus elle gaffait, plus on parlait d’elle. Plutôt que d’essayer de comprendre les véritables motifs de sa chute, les médias ont capitalisé sur le cirque qui se déroulait sous leurs yeux parce que cela rapportait beaucoup d’argent.

Ses mariages et divorces, ses soirées ultra rosées, sa consommation de drogue, la troublante bataille pour la garde de ses enfants, son séjour en désintoxication et son célèbre rasage de tête hyper médiatisé : la somme des ces dégringolades ont fait en sorte que le 30 janvier 2008, une civière l’emportait, immobilisée par des sangles, vers l’hôpital psychiatrique…

Dans un récent dossier sur la dégringolade de la star publié dans les pages du quotidien Le Devoir, Rachel Gagnon, professeure au Département des sciences juridiques de l’UQAM, posait une question des plus intéressantes : « est-ce qu’on s’est déjà questionné à savoir si par exemple Kurt Cobain, le chanteur de Nirvana, avait subi de telles représailles juridiques à propos de ses compétences de père, alors que son mode de vie porté sur la drogue et son comportement violent étaient également bien connus des médias? »

Et que dire de Justin Bieber? Oui, il a eu également sont lot de succès mais aussi sa part de dégringolade (frapper et cracher sur des fans, démolir sa chambre d’hôtel, etc.) et d’abus de drogues. À ce sujet, Bieber mentionne que son problème de drogue était si grave que ses gardes du corps devaient régulièrement vérifier son pouls pendant qu’il dormait afin de s’assurer qu’il était toujours bien en vie. Et non, il n’avait pas d’enfants contrairement à Britney. Mais l’a-t-on mis sous tutelle pour autant? Négatif.

Toxique tutelle!

Devant toutes ces frasques et faux-pas, son père, James Spears, qui n’avait pourtant jamais été proche de sa fille, agit en grand chevalier sauveur pour la Britney au bord du gouffre et cette dernière est mise sous tutelle pour la protéger d’elle-même ainsi que sa fortune. Ce qui semblait d’emblée une véritable bouée de sauvetage pour elle, s’est avérée la pire des cellules de prison pour celle qui a ni plus ni moins ouvert la voie aux Katy Perry et Lady Gaga de ce monde. Comme Britney n’était pas autorisée à parler des termes de cette tutelle, le monde entier était bien loin de se douter de tout l’enfer qu’elle vivait.

Aux dires de la chanteuse, dans un troublant témoignage de 24 minutes livré en juin 2021 lors d’une audience afin de faire valoir la cause de la tutelle de son père, cette dernière avait alors assuré avoir dû prendre des médicaments pour contrôler son comportement, ne pas avoir été autorisée à prendre des décisions concernant ses amitiés et ses finances personnelles et ne pas avoir pu se faire retirer son stérilet au moment où elle souhaitait avoir d’autres enfants. Elle n’a pas le droit de conduire ou même de s’acheter un café sans demander l’autorisation de son père.

Quelle terrible destinée pour une femme et artiste de sa renommée… Tout d’un coup, les succès qui ont fait sa renommée, à savoir I’m a Slave 4 U, Toxic, Overprotected et Piece of Me prennent aujourd’hui une toute autre signification dans notre esprit, qu’en pensez-vous?

#FreeBritney : le mouvement né pour la sauver

Lorsque Jordan Miller, étudiant en journalisme à Las Vegas et passionné de Britney Spears, a commencé à entendre des informations selon lesquelles son idole s’était vu refuser l’accès à un téléphone portable en vertu d’une tutelle, il a fait part de ses inquiétudes sur BreatheHeavy, une page en ligne qu’il avait fondée cinq ans plus tôt… Miller a titré l’histoire Prisoner Forbidden Phone Privileges et pour la première fois dans son hommage de longue date à la sensation pop, a signé les mots Free Britney. C’était début 2009. Une vaste campagne en vue de sa libération venait de voir le jour et son influence sur la tournure des événements depuis et à ce jour sont notables…Rappelons que Spears a également reçu un soutien massif de monde de la pop, de son ex-flamme Justin Timberlake à Christina Aguilera ou encore Madonna.

Cris du cœur et récents développements

Côté légal, ses récents cris du cœur ont été entendu, à savoir le long et déchirant témoignage qu’elle a fait plus tôt cet été et durant lequel elle raconté toute l’horreur et l’abus qu’elle subissait depuis la mise en place de cette tutelle.

Depuis, on lui a autorisé à choisir par elle-même l’avocat qui saura la défendre dans cette procédure. Ainsi, pour la première fois depuis l’instauration – il y a treize ans – de cette tutelle principalement gérée par son père et qu’elle ne cesse de contester de façon de plus en plus véhémente, Britney Spears voit de la lumière au bout du tunnel.

À cet effet, en août dernier, son père a accepté de se retirer de la tutelle, affirmant que ce dispositif légal avait aidé sa fille à traverser une crise majeure dans sa vie, à se remettre et à avancer dans sa carrière, à mettre ses finances et ses affaires en ordre mais que les choses avaient évolué récemment et qu’il était temps pour lui de s’en retirer. Mais chemin faisant et un tsunami de frais légaux plus tard, la fortune de la blonde chanteuse est malheureusement sur une pente descendante, comparativement à ce qu’elle était il y a 20 ans.

Certes, les récents événements ont injecté une bonne dose d’espoir pour une transition plus harmonieuse dans la vie personnelle et professionnelle de Britney Spears et semblent vouloir miroiter vers un happy end, mais il ne faudrait surtout pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué pour autant. Au moment d’écrire ces lignes et de remettre cette assignation, il avait été annoncé qu’une nouvelle audience de tribunal avait été prévue pour la fin septembre. Certains se questionnent déjà à savoir si le récent et subit retrait du père de Spears ne serait pas sous-jacent à d’autres pitreries du clan adverse qui pourraient venir assombrir le récent ciel davantage ensoleillée de la célèbre artiste et ainsi contribuer davantage au déclin de son empire financier.

Gloire et fortune de Britney Spears en quelques diapos

Britney en concert

Au moment d’être placée sous tutelle, Britney s’était lancée dans six grandes tournées. Dans la décennie qui a suivi, elle a repris la route quatre fois de plus. Ses tournées de concerts auraient rapporté entre 300 000 $ et plus de 4 millions de dollars par spectacle. De plus, Britney : Piece of Me sa résidence à Las Vegas, qui s’est tenue entre 2013 et 2017, aurait rapporté près de 138 millions de dollars américains.

Ses albums

Avant d’être placée sous tutelle, Miss Britney avait fait paraître cinq albums studio. Pendant cette dernière, elle en a sorti quatre autres. En tout, elle a vendu près de 100 millions d’albums dans le monde entier.

Des affaires en or

De ses pubs pour Sketchers et Pepsi à son empire de parfums (pensons à Curious chez Elizabeth Arden), en passant par son passage à la station Fox comme juge à The X Factor, plusieurs autres dizaines de millions de dollars se sont ainsi ajoutés à ses comptes en banque.

Quelques photos qui valent mille mots

Au fil du temps, les paparazzis ont immortalisé des moments sur caméra qui veulent leur pesant d’or, pour le meilleur et pour le pire : la consécration sur scène de Spears en compagnie de nul autre que Michael Jackson au Madison Square Garden en 2001, le fameux baiser avec Madonna au MTV Video Music Award de 2003 qui en fait saliver plus d’un ainsi que Britney qui, en pleine crise de nerfs après s’être rasé le crâne s’en prend à la voiture d’un paparazzi, et ce, à grands coups de parapluie… Voilà !

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