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Le long chemin vers une BD bien québécoise

Chroniqueur Patrick Marleau
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La Belgique avait Tintin, Spirou et Les Schtroumpfs, et la France suivra éventuellement avec son Astérix. Les Américains, eux, se démarquaient grâce à leur incroyable nombre de superhéros. Et nous? Qu’en était-il de nos personnages emblématiques en bande dessinée? Souvent jugée à tort comme enfantine, celle-ci était aussi submergée par les multiples publications venant du Vieux Continent et celles de nos voisins du sud. Il faudra donc beaucoup de temps avant qu’elle s’enracine.

La naissance de la bédé dans la presse et le succès d’Onésime

Au tournant du vingtième siècle, à l’instar de la presse américaine, plusieurs quotidiens de la province comme Le Canard, La Presse et La Patrie se lancent dans la publication de bandes dessinées qui connaissent un vif succès. Certains auteurs comme Raoul Barré, Joseph Charlebois, Hector Berthelot ou encore Albéric Bourgeois font figure de pionniers, mais l’arrivée des puissants « syndicates », des syndicats de distribution, amorce une période sombre pour les auteurs québécois. Désormais, les éditeurs préfèrent se rabattre sur les « comic strips » américains, moins coûteux à publier. Et, malgré plusieurs tentatives des artistes francophones de rejoindre ces syndicats, ceux-ci exercent une forme de protectionnisme sauvage, laissant toute la place aux créateurs anglophones.

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