





Légende – SNOOP DOGG
Né en 1971 en Californie, Calvin n’a pas grandi dans une villa hollywoodienne, mais dans un quartier populaire où la rue pouvait être aussi éducative que l’école. Très jeune, il se fait remarquer pour sa voix traînante, cette nonchalance devenue sa signature. S’il ne s’appelait pas encore Snoop Dogg, son surnom lui vient de sa mère, qui trouvait qu’il ressemblait à Snoopy, le chien des Peanuts (d’où le « Snoop »). Comme quoi, tout part souvent d’un surnom mignon.
Chorale, rap et… petit trafic
Eh oui, avant de rapper sur des beats de Dr. Dre, le jeune Snoop chantait dans la chorale de son église. Mais, entre deux cantiques, il se passionne pour le rap, et commence à enregistrer des cassettes maison avec ses amis Warren G et Nate Dogg – future « dream team » du rap West Coast. Spoiler : ils cartonneront ensemble plus tard.
Mais, grandir à Long Beach dans les années 80, ce n’est pas une promenade de santé. Snoop traîne parfois avec les mauvaises personnes, flirte avec des activités pas tout à fait légales et fait même un court séjour derrière les barreaux. Une période sombre qui va pourtant forger son style et sa voix, pleine de vécu et de cool désabusé.
Snoop Dogg : Le roi cool du rap, album après album
1993 – Doggystyle : Le chien entre dans la légende
Premier album, premier coup de maître. Doggystyle, produit par Dr. Dre, débarque comme une tornade West Coast. Gin and Juice, Who Am I (What’s My Name?), c’est la bande-son d’un G-funk qui roule lentement en « lowrider ». Snoop devient instantanément l’ambassadeur du chill californien.
Fin 90 – Entre chien et gangsta
Avec Tha Doggfather (1996), Snoop sort de l’ombre de Dre. Moins explosif, mais plus personnel. Puis, il prend un virage inattendu en signant chez No Limit (le label de Master P), et enchaîne trois albums (Da Game Is to Be Sold, Not to Be Told, No Limit Top Dogg, Tha Last Meal) aux sonorités plus sudistes. Spoiler : il reste cool quoi qu’il arrive.
Années 2000 – Snoop se réinvente… et s’amuse
Snoop Dogg entre dans le nouveau millénaire comme dans une soirée barbecue : détendu. Paid tha Cost to Be da Boss (2002) montre un Snoop en patron du « game », flirtant avec le R&B. Puis, vient R&G (Rhythm & Gangsta) en 2004, avec Drop It Like It’s Hot, un tube planétaire produit par Pharrell. Le son est minimaliste, la « hype » est maximale.
Et il continue : Tha Blue Carpet Treatment (2006) puis Ego Trippin’ (2008), qui inclut une balade country-rap… parce que pourquoi pas?
Années 2010 – Le Snoop multivers
À partir de là, Snoop devient un caméléon musical. En 2012, il change même de nom pour un temps : Reincarnated marque sa transformation en Snoop Lion et l’album s’oriente reggae. Surprise? Oui. Fumé? Aussi.
Il revient ensuite au rap, au funk (Bush avec Pharrell en 2015), au gospel (Bible of Love en 2018), puis au G-funk old-school avec I Wanna Thank Me (2019), où il se rend hommage avec un clin d’œil en coin. Car oui, Snoop est son propre fan.
Années 2020 – Snoop ne dort jamais
On le pensait posé? Raté. En 2021, From tha Streets 2 tha Suites prouve qu’il est toujours affûté. Puis, en 2022, il rachète le mythique label Death Row Records et sort BODR (Bacc on Death Row). Le tout en s’invitant dans le show du Super Bowl. Tranquille.
Snoop Dogg a sorti plus de 20 albums, collaboré avec tout le monde (de Dr. Dre à Katy Perry), exploré tous les styles (même la k-pop!), et tout ça sans jamais forcer. Sa discographie, c’est un long « groove » entre rap pur, expérimentations et hymnes cool à la vie. Et à plus de 50 ans, le Doggfather n’a toujours pas raccroché le micro.
Le sage Snoop : Entre cuisine et divertissement
Snoop Dogg ne se contenta pas de la musique. Il se lança dans diverses entreprises, dont une collaboration avec Martha Stewart pour une émission culinaire, Martha & Snoop’s Potluck Dinner Party. Cette alliance improbable entre le rappeur et la célébrité culinaire fut un succès, prouvant que Snoop savait mélanger les genres, tant en cuisine qu’en musique.
En 2022, Snoop Dogg cocréa Doggyland, une chaîne YouTube éducative pour enfants. Ce projet visait à enseigner aux plus jeunes des valeurs sociales et émotionnelles à travers des chansons et des personnages animés. Snoop y incarne Bow Wizzle, un chien mentor, prouvant ainsi qu’il savait aussi bien éduquer que divertir.
Snoop et le pot : Un ne va pas sans l’autre
Si le cannabis avait un ambassadeur non officiel, son nom serait sans doute inscrit en lettres vertes fluo : Snoop Dogg. Plus qu’un simple rappeur, l’homme est devenu un véritable symbole du cool enfumé, une icône du hip-hop aussi célèbre pour son « flow » que pour ses volutes parfumées.
Le coup de foudre
Tout commence dans les années 90, à l’époque où le G-funk s’impose comme la bande-son des rues de L.A. et où un certain Calvin Broadus, fraîchement rebaptisé Snoop Doggy Dogg, fait son entrée tonitruante dans la « game ». Dès ses premiers pas sous l’aile de Dr. Dre, le weed fait partie intégrante de son univers, comme une muse verte qui l’inspire et l’accompagne dans chaque refrain. Sur son premier album Doggystyle, les références sont explicites : Snoop aime le weed, et le weed le lui rend bien.
Une passion sans tabou
Mais là où certains artistes laissent planer le doute, Snoop, lui, assume tout, tout le temps. Blunt à la main, sourire tranquille, lunettes fumées sur le nez : il a fait du cannabis un élément central de son image publique, au point de devenir une sorte de Cheech & Chong moderne, avec un Grammy en plus.
Il n’a jamais caché qu’il fumait quotidiennement (jusqu’à… 81 joints par jour, selon certaines rumeurs alimentées par son propre entourage!), et il est allé encore plus loin : il a carrément embauché quelqu’un pour rouler ses joints à plein temps. Snoop Dogg ne fume pas, il vit en harmonie avec le
THC.