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TOM HARDY

Collaborateur DAN JONES
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À des années-lumière de Venom

LE MOINS QU’ON PUISSE DIRE, C’EST QUE LES FILMS DE SUPERHÉROS ONT LA COTE DEPUIS QUELQUES ANNÉES ET, ENTRE VOUS ET MOI, ON NE S’EN LASSE PAS. AU DÉBUT DU MOIS, TOUTEFOIS, C’EST UN FILM DE SUPERVILAIN – OU D’ANTIHÉROS… CHOISISSEZ VOTRE CAMP – QUI EST SORTI AU GRAND ÉCRAN, VENOM. BIEN QUE LE FILM N’AIT PAS EU LES PREMIÈRES CRITIQUES ESCOMPTÉES, ON DISCUTE DU LONG MÉTRAGE AVEC TOM HARDY, QUI CAMPE LE PERSONNAGE D’EDDIE BROCK DANS CETTE SUPERPRODUCTION.

Tom, comment as-tu abordé ton personnage, Eddie Brock? Je pense que le plus important pour moi, au départ, était vraiment de comprendre d’où venait le personnage et de ne pas être obsédé par ce qui s’en venait comme métamorphose. Je veux dire par là qu’Eddie n’a pas cherché à devenir un superhéros, c’est quelque chose qui s’est imposé à lui et on voit comment il réagit face à tout ça. Il fallait qu’il réussisse à trouver une balance avec la chose qui a décidé de venir vivre dans son corps.

Parle-nous un peu du challenge que ç’a représenté de faire deux personnages différents dans le même film. Eh bien, en fait, c’est quelque chose que j’ai déjà fait auparavant, dans Legend, et je dois dire que cette fois, c’était un défi que j’avais hâte de relever, probablement plus que la dernière fois puisqu’à ce moment-là, les personnages étaient si différents. Jouer Reggie et Ronnie Kray pouvait devenir vraiment mélangeant parce que je devais me séparer en deux. Cette fois, c’est davantage Jekyll et Hyde – deux personnes différentes dans un même corps.

Côté technique, était-ce difficile à tourner? J’ai déjà dit que c’était comme une partie de Tetris – très geek, mais j’ai vraiment aimé ça. Tant et aussi longtemps que j’avais mon appareil dans l’oreille, j’étais correct. De l’extérieur, ça avait vraiment l’air étrange parce qu’on n’entendait pas ce que moi j’entendais – j’avais juste l’air d’un gars qui se parlait tout seul… Ce qui est en réalité le problème d’Eddie Brock. Dans un sens, c’est ce qui a rendu l’expérience plutôt amusante – on voit ce pauvre gars se parler à lui-même et c’est ce que toute l’équipe a vu pendant 4-5 mois… un pauvre homme qui se battait contre lui-même.

Sentais-tu que tu avais ce personnage en toi? Oh oui, sans aucun doute. Je savais que j’avais Venom en moi et que je pourrais lui faire justice – je n’en ai jamais douté. C’est une autre marche de l’échelle, mais c’est tellement une personne profonde et intrigante, et bien qu’il ait été « aidé » par les effets spéciaux… il y a des limites aux effets spéciaux! Je savais que je pouvais m’occuper du reste. […] Avoir la responsabilité de porter un personnage de Marvel si brillant, c’était vraiment un honneur et je l’ai fait du mieux que j’ai pu. Les gens qui aiment ce genre sont des passionnés, des connaisseurs et sont très supporteurs, et ç’a été extrêmement facile de prendre ça et de vraiment le rendre au maximum grâce aux supports des admirateurs. C’était un sentiment agréable.

T’es-tu déjà perdu dans l’élaboration d’un personnage? Jamais. C’est bien articulé et précieusement conçu, donc tout ce que tu as besoin, c’est d’un peu d’inspiration et d’alchimie. Rien n’est laissé au hasard, pour moi, c’est important de rester focus. Tu peux avoir perdu quelqu’un de vraiment proche de toi ou tu peux avoir le pire lendemain de veille de la planète, quand tu arrives sur un plateau, tu dois te concentrer sur une seule chose, et c’est ton boulot. Rappelez-vous bien : tu ne dois pas être dans un trauma pour jouer un trauma. C’est ce qui est appelé « l’acting ».

Comment avoir des enfants a changé la façon dont tu vois et apprécies ton père? Ça m’a fait voir que le temps passe très vite et m’a fait voir aussi une partie de ma vie avec mon père d’une façon complètement différente. Ça m’a ouvert les yeux et les choses sont devenues soudainement beaucoup plus claires. Quand tu commences à élever tes propres enfants, tu apprends vraiment vite comment c’est « fucking » difficile! (Rires) Il n’y a aucun livre de règles qui pourra te dire comment être le parent parfait et ça peut être vraiment difficile. Mais c’est en même temps l’expérience la plus incroyable et la plus belle récompense de ta vie.

De quelle façon apprécies-tu ta décision d’avoir « choisi la vie »? Je me sentais comme si j’étais toujours en train de me battre dans ma vie et je ne savais plus comment me regarder dans le miroir, alors j’ai trouvé une façon. Mais j’ai fini dans le gros trouble… J’ai fait de nombreuses erreurs dans ma vie et je suis vraiment chanceux d’être en vie.

Est-ce que ça t’arrive de « t’ouvrir » là-dessus? Oui, très souvent. Mais à ma famille et à mes amis uniquement.

Te considères-tu comme un survivant? Je suis vraiment chanceux d’être en vie. Je suis constamment en train de me battre avec un orang-outan de 400 livres qui court dans ma tête et qui essaie de me tuer. C’est le côté sabotage de soi que je dois continuer de combattre. C’est une partie de ma personnalité addictive et je vais toujours devoir rester sur mes gardes. Mais, en même temps, ça nourrit mon travail et je garde cette énergie négative dans un espace clos au lieu de le laisser prendre de l’ampleur et ruiner ma vie. Avoir à vivre avec ça me fait sentir plus fort – me donne l’envie de devenir meilleur.

(Lire l’article complet dans l’édition #159 novembre 2018 –  www.boutiquesummum.com)

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