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La revange du Japon sur Hollywood

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Longtemps perçus comme une curiosité réservée aux geeks boutonneux, les animés japonais sont désormais au centre de la culture populaire. Les plateformes de streaming se les arrachent et les marques de vêtements s’en inspirent fortement. Aujourd’hui, mieux vaut connaître le nom des Lunes supérieures de Demon Slayer que de connaître par cœur les répliques de Slapshot

Bienvenue dans l’univers où les cheveux bleus en pic et les pouvoirs surnaturels vainquent l’adversité à grands coups de milliards.

Hollywood : Colosse en Spandex aux pieds argiles
Pendant des décennies, l’Amérique a tenu le 7e art par les couilles : blockbusters saturés de superhéros charismatiques et d’explosions plus spectaculaires les unes que les autres. Mais, depuis quelques décennies, la formule s’essouffle. Les superhéros recyclés ont remplacé les concepts originaux et les reboots s’empilent comme les restants de sacs de chips dans le garde-manger. L’univers cinématographique de Marvel (MCU), jadis synonyme de succès, est devenu l’équivalent d’un PowerPoint de 400 millions $ où on coche les cases dans le cahier des charges… et on ne parle même pas de DC qui fait encore pire.

C’est en 2020, alors qu’Hollywood tentait de sauver ses franchises durant la pandémie, qu’un film d’animation japonais, sans vedette ni CGI, pulvérisait le box-office mondial, laissant Tenet et Wonder Woman 1984 loin derrière. Demon Slayer: Mugen Train venait de créer un tsunami culturel et écarquiller nos yeux d’occidentaux incultes.

Aujourd’hui, les animés ne sont plus les p’tits bonhommes que nous avons regardés dans notre jeunesse. Ce sont des récits d’adultes pour adultes. L’animé est devenu la nouvelle mythologie masculine

Le streaming et la ruée vers l’or nippon
Selon les chiffres de 2025, plus de 60 % des abonnés Netflix ont regardé au moins un animé cette année. C’est colossal. Et c’est surtout la preuve que le public mondial préfère des histoires dessinées avec du cœur plutôt que des blockbusters réchauffés.

L’économie de l’animé japonais pèse désormais plus de 25 milliards $. Et, malgré cela, Hollywood regarde toujours le Japon de haut. Pourtant, chaque fois qu’elle essaie de copier la recette, elle se plante : Ghost in the Shell version Scarlett Johansson? Catastrophe. Cowboy Bebop en live-action? Un naufrage artistique. Pendant ce temps, les studios japonais, eux, continuent d’expérimenter, d’innover et de faire rêver.

Crédit photo : Carl Thériault
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