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LES POLITICIENS EN MODE RELISH-MOUTARDE

Chroniqueur Opinion Guillaume Ratté Côté
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Je suis l’animateur d’un show de talk à la radio. Un show de talk où on se vante de ne pas faire beaucoup de faits divers (j’aime bien dire que je laisse « l’écrapou » à CAQOGECO haha). Et sans ça, l’été est vraiment régulièrement un désert d’information. Au point où on arrête carrément le show, faute d’action valable à commenter! Mais est-ce que ça veut dire que les politiciens se la coulent vraiment douce pour autant? Une légère réflexion.

Pour certains, un des aspects les plus faciles du travail d’un politicien est le travail de compté. Les visites. Et en été le mode épluchette. On vient embrasser des mains et serrer des bébés! On va parler d’organismes qu’on ne connaît pas nécessairement, un mardi soir, lors d’une « excitante » assemblée générale, etc.

Au premier regard, être payé pour ça est plaisant! Mais, en y regardant de plus près, et après l’avoir fait depuis un moment, ça devient autre chose qu’une partie de plaisir. Je le sais pour le vivre également, bien qu’à bien moins grande échelle. Et ainsi avoir pu bien regarder plusieurs politiciens évoluer dans ce mode. J’ai, par exemple, le souvenir d’avoir observé Bernard Drainville, ministre de l’Éducation, arriver à une soirée de présentation de projet d’un OBNL de Lévis en retard, visiblement fatigué et même stressé, pour ensuite faire un discours et chercher les mots pour vanter des personnes qu’il ne connaît pas, et repartir aussitôt, car un autre événement du genre requérait sa présence. Je me rappelle m’être dit : voilà un mardi soir très peu enviable, pendant que moi, je sirotais une flûte de Champagne assis tranquillement dans la foule. En même temps, me direz-vous, reste que c’est mieux que de faire de la toiture à 40°! Surtout avec un salaire de plus de 200 000 $ plus avantages. Mais, le fait est que, souvent, des personnages du genre de ce sympathique Bernard pourraient générer bien plus d’entrées pécuniaires avec moins de travail et, peut-être surtout, moins de soirées du genre! Il y a bien des limites à aimer les gens!

D’un autre côté, il y a les plantes vertes et les Éric Caire, qui n’auraient assurément pas de meilleures options!

Crédit photo : Jo Gorsky
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