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Nostalgie : Les figurines articulées

Chroniqueur Michel Bouchard
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l était de tous les combats. Il était futé, agile, capable de faire des bonds prodigieux d’un bras d’une chaise de la cuisine pour aboutir sur le pouf du salon. C’était votre G.I. Joe préféré.

G.I. Joe était aux jeunes garçons, ce qu’était Barbie aux petites filles, à une époque où tout était genré… 

Joe pouvait se cacher derrière une boîte de céréales à l’heure du déjeuner, paré à contrecarrer les plans de déversement massif du verre de lait du vilain nounours.

Et il n’était pas le seul, puisque Luke Skywalker, He-Man, Hulk Hogan et Donatello se joignaient parfois à Joe pour l’aider dans ses missions. Le Ghostbuster Peter Venkman n’était pas loin si des fantômes se mêlaient aux méchants. 

Les figurines articulées ont connu des heures glorieuses durant plusieurs décennies, des années 1960 jusqu’aux années 2020. Si bien qu’aujourd’hui, elles sont devenues des objets de collection prisées des nostalgiques d’une époque sans Internet et même parfois sans télé câblée.

Les figurines articulées ont d’abord été créées comme des jouets originaux dans les années 60. Ces pièces étaient destinées aux jeunes enfants et vendues dans des magasins à grande surface comme Sears. 

À ce moment, il était possible d’acheter toute la garde-robe associée à sa figurine. Un G.I. Joe ne portait pas que son uniforme d’armée, il pouvait tantôt enfiler son suit de jogging, son habit de ville ou sa tenue de soirée. 

Rapidement, on a fait bifurquer l’idée de personnages originaux pour mettre en marché des figurines de figures déjà connues et popularisées soit par la télévision, comme Les sentinelles de l’air ou Fusée XL-5, soit par les bandes dessinées, comme Superman et Wonder Woman. Ces dérivés ont permis de capitaliser encore plus sur l’engouement des enfants envers leurs héros préférés. 

Processus de fabrication ordinaire oblige, ces figurines étaient bien souvent de piètre qualité au niveau du fini. Parfois, les traits n’avaient rien en commun avec les personnages vus à la télé ou dans une bande-dessinée, mais les enfants s’en battaient les coui…

À la fin des années 1980, les figurines deviennent un des jouets les plus populaires chez les enfants de la planète. Et pas seulement des G.I Joe et des bonhommes Star Wars… 

L’offre était ultra diversifiée avec des figurines d’à peu près tout. Des figurines de lutte de la WWF, de Tortues ninjas, des Transformers, des 

Il a fallu l’arrivée des figurines de Todd McFarlane pour qu’on puisse enfin se procurer des petits bonhommes de grande qualité. Les figurines McFarlane ont donné un nouveau souffle au marché de ces jouets, mais en visant le collectionneur, bien plus que le gamin. Les sujets de ces mini sculptures? Les stars de la musique, les personnages de films fantastiques, les athlètes… Ils ont même vendu des figurines de Napoleon Dynamite. Qui aurait vraiment voulu de ça ? (à part moi, qui en possède plusieurs).

Les figurines articulées dérivées les plus célèbres sont évidemment celles des personnages de Star Wars, à qui certaines personnes vouent un culte sans borne. Dans la liste des 100 figurines les plus coûteuses, on en retrouve plus de la moitié reliée à l’univers créé par George Lucas. 

Lorsqu’on parle de valeur monétaire, les figurines varient beaucoup. Évidemment, si vous avez en main un prototype d’un G.I. Joe original, vous pourrez assurément toucher dans les 200 000$ si vous le vendez, mais peu de figurines ont des valeurs démesurées. 

En passant, si vous ne le vendez pas, soit vous êtes vraiment fortuné, soit vous êtes un peu cave.

Le Rocket firing Bobba Fett, commercialisé à la fin des années 1970, est probablement la figurine la plus recherchée. Si elle est toujours dans l’emballage original, c’est un montant environnant les 150 000$ qui vous attend.

Toujours dans le monde de Star Wars, le Obi-Wan Kenobi With Double-Telescoping Lightsaber de 1977 représente une dépense de 75 000$ pour celui qui veut s’en porter acquéreur. 

Il n’y a pas que les figurines Star Wars qui sont collectionnées. Sachez que la série Transformers Génération 1, de 1984, vaut autant qu’une Kia Sorento de l’année et ne nécessite aucun ajout d’essence ou de changement d’huile.

Le Superman action figure original, avec ses mains en boule, son gros cul et sa face de gars qui a pas l’air de bien se sentir au niveau intestinal, est estimé à environ 25 000$. 

Pour 18 000$ vous avez aussi l’occasion de vous procurer le célèbre personnage de Scratch, de l’univers TMNT. Qui est Scracth? Aucune idée, ça l’air d’un genre de rongeur laid, mais il doit être assez rare pour avoir une valeur aussi démesurée.

Pour les budgets plus restreints, il est possible de se contenter d’un sublime Elastic Batman, qui est articulé assez fucked up et qui vaut seulement 15 000$, le même prix qu’un He-Man original dans son emballage.

Bientôt, il y aura un siècle que Babe Ruth a connu sa saison de 60 coups de circuit. 85 ans après sa mort, Ruth est encore un nom populaire, comme en fait foi la figurine mise en marché par McFarlane dont la valeur oscille autour des 12 000$.

Tout ça pour dire que plus de 60 ans plus tard, les figurines fascinent toujours autant! Que c’est beau la nostalgie… mais c’est surtout payant! 

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