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LES 40 ANS DE METALLICA

Chroniqueur Carl Rodrigue
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L’amour du Québec pour Metallica ne date pas d’hier. Même les membres du groupe vous le diront : C’est toujours spécial de venir jouer ici pour eux. Afin de souligner le 40e anniversaire du groupe métal le plus populaire de la planète, voici un résumé très exhaustif de leur histoire rocambolesque!

Les années 1980

En répondant à une annonce classée publiée par Lars Ulrich, James Hetfield était loin de se douter qu’il assurait son plan de carrière pour les quarante prochaines années. Avec son nouvel ami danois il fonde officiellement Metallica le 28 octobre 1981. Un certain Dave Mustaine répond un peu plus tard à une autre annonce et est engagé à titre de guitariste soloiste. Ensuite, c’est Ron McGovney qui est engagé comme bassiste avant d’être rapidement remplacé par le bassiste prodige du groupe Trauma : Cliff Burton. C’est à peu près à cette époque que les spectacles ainsi que les enregistrements de démos s’enchaînent à une vitesse folle et que l’alcool se met à couler à flots, semant au passage la bisbille entre certains membres du groupe. En avril 1983, tout juste avant une session d’enregistrement pour le premier album du quatuor (qui devait alors s’intituler Metal Up Your Ass), Mustaine est lui aussi évincé du groupe en raison de ses problèmes de consommation et de son comportement violent. Kirk Hammett le remplace en urgence le même après-midi et il occupe toujours son poste 38 ans plus tard. L’album verra finalement le jour le 25 juillet 1983, pour le plus grand plaisir des légions de fans déjà importantes de la formation.

Les années qui suivront représentent l’âge d’or de Metallica et la popularité du groupe ne cessera de croître au sein de la communauté métal, culminant avec la sortie de Master of Puppets en mars 1986. C’est en tournée européenne pour le monument ultime du Thrash Metal que la tragédie frappe : un accident d’autobus tue Cliff Burton en Suède le 27 septembre 1986. Son décès fait en sorte que le futur du groupe devient incertain. Toutefois, les trois membres survivants du groupe décident que Burton aurait lui-même voulu que le groupe poursuive ses activités. Au terme d’une longue série d’auditions où défileront entre-autres Les Claypool (Primus) et Troy Gregory (Prong), ils recrutent Jason Newsted avant la fin de l’année. L’année 1987 est synonyme de pratique pour le quatuor et le EP Garage Days Revisited est lancé au mois d’août pour mettre à l’épreuve les habiletés du nouveau venu. En 1988, le groupe lance …And Justice for All, album très attendu et populaire, malgré les débats concernant la qualité de sa production, qui font rage encore aujourd’hui. Au terme de la décennie, le groupe a toujours le vend dans les voiles et remporte son premier Grammy Award en 1989.

Les années 1990

Metallica lance son Black Album en 1991 et sa popularité atteint alors des sommets inégalés en séduisant le grand public, au grand malheur des métalleux qui s’obstinent sur les mérites artistiques de la galette réalisée par Bob Rock. Le groupe pars en tournée avec Guns N’ Roses l’année suivante et le spectacle de Montréal devient une légende québécoise pour les mauvaises raisons (accident pyrotechnique pour Hetfield et émeute causée par Axl Rose). Après trois ans de tournée effectués dans un monde musical en pleine métamorphose, le groupe essaie tant bien que mal de se réorienter. Des stylistes sont engagés pour créer le nouveau look pseudo-grunge du groupe et la nouvelle musique des californiens verse davantage vers le rock alternatif (les albums Load et Reload). Malgré ce virage, leurs fans demeurent majoritairement fidèles, malgré le coup de l’album symphonique de la fin de la décennie.

Les années 2000

Cette nouvelle décennie commence dans la tourmente pour le groupe alors que Lars Ulrich lance sa bataille contre Napster et devient une véritable tête de turc auprès des jeunes pirates du Web et du monde entier. Ajoutez à cela le départ de Jason Newsted, avec qui les relations ont toujours été tendues, et vous avez un band qui devra bientôt engager un psy pour retrouver sa raison d’être. C’est en avril 2001 que commence l’enregistrement documenté de St. Anger, un album qui adopte la tendance Nü-Metal en évacuant tous les solos des chansons, qui deviennent ainsi de longs enchaînements de riffs répétitifs ponctués par le pire son de caisse claire jamais enregistré, gracieuseté de Bob Rock. Encore un album qui déchaîne les passions parmi les fans. Bob Rock sera ensuite remercié et remplacé par Rick Rubin pour Death Magnetic, vu par plusieurs amateurs comme l’album du retour de Metallica. C’est également le premier album enregistré avec Robert Trujillo à la basse. Le groupe est introduit au Rock and Roll Hall of Fame en 2009.

Les années 2010 et au-delà

En juin 2010, le groupe est la tête d’affiche d’un spectacle du Big 4 (les quatres gros joueurs du Thrash américains réunis) avec Megadeth, Slayer et Anthrax. Après un album collaboratif avec Lou Reed universellement détesté, un film étrange où des scènes d’action et d’horreur se déroulent pendant un concert du groupe (Through the Never) et un nombre incalculable de tournées, Metallica fera paraître son 10e album, qui s’intitule Hard Wired to Self-Destruct. Aujourd’hui, nous attendons toujours les développements concernant le 11e album de la formation, qui demeure toujours aussi fascinante et populaire, 40 ans plus tard!

SUGGESTIONS

Metallica est un maillon très important de l’évolution du métal. Toutefois, c’est tout un univers qui gravite autour de la formation. Prenons le temps de découvrir des albums qui n’auraient peut-être pas existé sans l’influence du groupe de Lars et James.

Megadeth – Killing is my Business (1985)

Le premier album du groupe de Dave Mustaine contient sa version de The Four Horsemen, qui s’intitule Mechanix. Dave a écrit la majorité des riffs de Kill Em All et en ajoutant sa version sur son album, il voulait surtout remettre les pendules à l’heure, puisqu’il était discrédité en tant qu’ivrogne qui ne sait pas jouer de la guitare par Lars dans diverses entrevues.

Sur repeat : Rattlehead / Chosen Ones / Mechanix

Slayer – Seasons in the Abyss (1990)

Sans devenir aussi pop que Metallica le deviendrait un an plus tard, Slayer ajoute davantage de mélodies et des rythmes beaucoup moins rapides sur son cinquième album. Tom Araya chante également beaucoup plus souvent qu’il ne crie. Bref, il s’agit clairement du plus Metallica des albums de Slayer.

Sur repeat : War Ensemble / Dead Skin Mask / Temptation

Testament – The Ritual

Suite au succès phénoménal de la version édulcorée de Metallica telle que présentée sur le Black Album, plusieurs groupes ont tenté la même approche pour séduire eux aussi un plus grand public. C’est le cas de Testament qui a livré en 1992 un album qui est un véritable pétard mouillé, malgré quelques bons moments.

 

Sur repeat : Deadline / Agony / The Sermon

Voïvod – Voïvod (2003)

Suite à son départ de Metallica, Jason Newsted s’est concentré sur son groupe Echobrain, mais il est également devenu bassiste pour nos héros nationaux. La rumeur raconte qu’il a versé une larme en écoutant les versions finales des pièces du 10e album du groupe de Jonquière : c’était la première fois qu’il s’entendait jouer sur un album depuis longtemps.

Sur repeat : The Multiverse / Invisible Planet / Real Again?

Creeping Death – The Edge of Existence (2021)

Malgré un aspect vocal penchant résolument vers le Death Metal, l’influence de Lars et compagnie sur ce groupe texan se fait sentir au niveau des riffs accrocheurs et des solos de guitares. Ah aussi, évidemment que le fait de porter le nom d’une chanson de Metallica attire aussi le radar sur les influences.

Sur repeat : Relics from the Past / Sacrament of Death / Doused in Flames

Orbit Culture – Redfog (2018)

Même si le groupe suédois propose un métal beaucoup plus technique et mordant que le Metallica des années 1990 et 2000, la ressemblance entre la voix de Niklas Karlsson et celle de James Hetfield est absolument saisissante, tant au niveau du ton et des envolées mélodiques.

Sur Repeat : Redfog / Saw / Way of the Masses

Gama Bomb – Sea Savage (2020)

Ce jeune groupe d’irlandais énervés produit un Thrash Metal très old school qui rappelle surtout Kill Em’ All et Ride the Lightning. C’est plein d’humour, d’entrain, de pedal twin et de solos de guitares tous plus extravagants les uns que les autres. Que du gros plaisir pour tous les amateurs du genre.

Sur repeat : Sea Savage / Miami Supercop / Ironblood

Municipal Waste – The Art of Partying (2007)

Incontournable de la scène moderne, Municipal Waste est un fier porteur du flambeau Thrash. Leur musique est un savoureux mélange du Metallica de l’époque Cliff Burton et de DRI époque Thrash Zone. C’est particulièrement le cas sur ce 3e album de la formation de Virginie.

Sur Repeat : Headbanger Face Rip / The Inebriator / Beer Pressure

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