L’ABC de l’intelligence artificielle

Intelligence artificielle. Deux mots qui, il y a encore quelques années, semblaient réservés aux films de science-fiction ou aux chercheurs enfermés dans leurs laboratoires. Aujourd’hui, impossible d’y échapper. Que ce soit en posant une question à ChatGPT, en générant une image de superhéros avec MidJourney, en regardant une vidéo créée par Runway ou même en écoutant une chanson produite par un algorithme, l’IA s’est imposée dans notre quotidien comme Internet l’avait fait dans les années 2000.

L’accélération a d’ailleurs été brutale : en novembre 2022, OpenAI lançait ChatGPT, un outil gratuit – ou payant selon le service – permettant à n’importe qui de discuter avec une machine capable de répondre avec un naturel déconcertant. En quelques mois, des centaines de millions d’utilisateurs l’avaient adopté. Depuis, une pluie d’applications a envahi nos téléphones et nos ordinateurs. On en parle dans les journaux, au travail, entre amis, parfois même à table, en famille : « Tu as vu ce que l’IA peut faire? »

Mais, derrière les effets « wow », comment s’y retrouver? Quels outils valent la peine d’être testés? Qu’est-ce qui est gratuit et qu’est-ce qui mérite un abonnement payant? SUMMUM propose l’ABC de l’intelligence artificielle – un guide pour comprendre l’explosion du phénomène et savoir comment en profiter.

L’IA n’est pas née hier. Dès les années 50, des chercheurs, comme le mathématicien Alan Turing ou l’informaticien John McCarthy, posaient les bases de ce champ scientifique. Mais, pendant des décennies, les promesses ont dépassé les résultats. Et l’enthousiasme s’effondrait faute de progrès.

Alors pourquoi cette soudaine explosion depuis quelques années? Trois ingrédients expliquent ce virage :

1. La puissance de calcul : Grâce aux cartes graphiques (GPU), initialement conçues pour les jeux vidéo, les ordinateurs peuvent aujourd’hui entraîner des modèles massifs.
2. Les données : Internet regorge de textes, d’images, de vidéos, de musiques. Autant de matière première pour entraîner des intelligences artificielles.
3. L’argent : Les investisseurs, de la Silicon Valley à Pékin, misent des milliards de dollars sur ces technologies, persuadés qu’elles représentent l’avenir.

Résultat : des modèles capables d’écrire, de dessiner, de coder ou de chanter sont apparus à une vitesse fulgurante. Et, cette fois-ci, contrairement aux vagues précédentes, le grand public en profite directement.